Alexandre, Pierre Freslon

1808 - 1867

Informations générales
  • Né le 11 mai 1808 à La flèche (Sarthe - France)
  • Décédé le 26 janvier 1867 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Cavaignac

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, et ministre, né à la Flèche (Sarthe) le 11 mai 1808, mort à Paris le 26 janvier 1867, d'une famille de cultivateurs, il fit ses études de droit à la faculté de Paris, puis s'inscrivit au barreau d'Angers en 1829.

D'opinions libérales, il fut poursuivi, le 17 juillet 1830, pour avoir pris part à une manifestation contre le gouvernement, se défendit lui-même, et obtint son acquittement. Après la révolution de juillet, il entra dans la magistrature comme substitut du procureur du roi ; mais, n'approuvant pas la marche du nouveau gouvernement, il donna bientôt sa démission, reprit (1832) la profession d'avocat, fonda, en 1839, le Précurseur de l'Ouest, journal républicain, et combattit, au sein du conseil municipal d'Angers dont il était membre, le maire de la ville, M. Giraud; la dénonciation dans son journal d'un fait de corruption (1846) lui valut une amende de 100 francs.

Le 2 mars 1848, le Gouvernement provisoire le nomma procureur général près la cour d'appel d'Angers. Elu, le 23 avril de la même année, le 9e sur 13, par 71,046 voix, représentant de Maine-et-Loire à l'Assemblée constituante, il fit partie du comité de législation et vota avec les républicains modérés de la nuance Cavaignac:

- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour les crédits de l'expédition de Rome,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

Lors que le général Cavaignac se rapprocha de la droite, il choisit, à l'instigation de M. de Falloux, M. Freslon pour ministre de l'Instruction publique et des Cultes (13 octobre 1848), en remplacement de M. Vaulabelle, et il l'envoya à Marseille, au-devant de Pie IX, qui s'éloignant de Rome venait, croyait-on à tort, chercher un refuge en France. M. Freslon quitta le ministère le 19 décembre 1848. Le gouvernement présidentiel de L.-N. Bonaparte le nomma, le 25 août 1849, avocat général à la cour de cassation.

Il n'avait pas été réélu en 1849 à l'Assemblée législative, et, lors de l'élection partielle du 8 juillet, 929 voix seulement s'étaient comptées sur son nom dans le département de Maine-et-Loire, contre 47,561 à M. Dupetit-Thouars, élu, et 7,960 à M. Lefrançois.

Il ne fit point adhésion à l'acte du Deux-Décembre, redevint avocat au barreau de Paris, et se présenta comme candidat indépendant au Corps législatif, le 1er juin 1863, dans la 2e circonscription de Maine-et-Loire, où il n'obtint que 6,167 voix contre 18,297 accordées à M. Bucher de Chauvigné, candidat officiel, élu.