Charles, Émile Altorffer

1881 - 1960

Informations générales
  • Né le 30 janvier 1881 à Woerth ( - District de Basse Alsace Empire allemand)
  • Décédé le 6 août 1960 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Bas-Rhin
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Bas-Rhin
Groupe
Gauche républicaine démocratique

Biographies

Né le 30 janvier 1881 à Woerth-sur-Sauer (District de Basse Alsace Empire allemand).

Député du Bas-Rhin de 1919 à 1928.

De vieille souche alsacienne, Charles Altorffer fait ses études classiques au lycée de Haguenau, celles de théologie et de philologie à Strasbourg, Berlin et Paris. Mais, tenté se suivre l'exemple de son ami devenu le célèbre docteur Schweitzer, médecin missionnaire à Lambaréné, il suit d'abord à Berlin des cours d'anatomie, mais abandonne les études médicales pour mener à bien celles d'infirmier ; il se forme, en même temps, à la pratique des questions agricoles dans le but de joindre un pays lointain. C'est cependant en Alsace qu'il va exercer son apostolat : en 1907, il est nommé pasteur dans le gros bourg de Lembach. Là, il continue à s'intéresser à l'agriculture et organise des champs d'essais pour expérimenter engrais et semences. Dans le domaine social il déploie également une grande activité. Promoteur dans le Nord de l'Alsace de Caisses d'épargne et de Caisses de crédit agricole, il crée aussi des garderies d'enfants, des centres d'infirmières, des bibliothèques populaires, des cours du soir pour adultes. Il se fait également connaître par des publications diverses : études historiques, nouvelles, romans alsaciens. Demeuré dans son village pendant la guerre de 1914-1918, il peut, grâce aux connaissances médicales qu'il avait acquises, assister l'unique médecin dont disposait alors la région. En 1916, à la demande du Ministre allemand de l'agriculture, il assure le sauvetage des restes de la race bovine des Hautes-Vosges, décimée sur la ligne de feu : 300 veaux sont sauvés et élevés sous sa direction.

Aussitôt après l'armistice de 1918, il est chargé des services des réfugiés du Haut-Rhin.

Peu enclin à embrasser une carrière politique, il accepte cependant de prêter son nom à la liste du bloc national dans le Bas-Rhin, à la condition de figurer à la neuvième et dernière place. Mais, contrairement à. toute attente, la liste est élue en entier; c'est ainsi que, malgré lui, Charles Altorffer devient Député de la IIIe République, aux élections générales du 16 novembre 1919.

À la Chambre, il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique; il est membre de la Commission des assurances et de la prévoyance sociales ainsi que de la Commission du travail, mais c'est naturellement surtout à la Commission d'Alsace-Lorraine qu'il déploiera son activité. Ses compétences très étendues lui permettent d'aborder des aspects très divers des problèmes si délicats posés par le retour de sa province natale à la France. Il est le rapporteur tout désigné de très nombreux projets de loi portant application ou adaptation de la législation française à l'Alsace-Lorraine, notamment dans les domaines suivants : législation fiscale et sociale, législation des pensions, régime de l'alcool, réglementation minière, protection des enfants du premier âge, émigration.

Ses interventions à la tribune reflètent les mêmes préoccupations.

Aux élections générales du 11 mai 1924, il est présenté septième sur la liste du bloc républicain national. Sa solide réputation lui vaut cependant d'être réélu en tête de tous les candidats avec 66.780 voix sur 147.963 suffrages exprimés.

Toujours membre de la Commission d'Alsace-Lorraine durant la 13e législature, il devient également à la Chambre un spécialiste des questions douanières. S'il est toujours rapporteur des textes, devenus plus rares, intéressant sa province (régime administratif des départements alsaciens et lorrains, problèmes posés par le pétrole de Péchelbronn), il est désormais le rapporteur attitré de la Commission des douanes; à ce titre notamment, il participe à l'élaboration de l'importante loi de 1928 sur le régime des produits pétroliers, point de départ du développement en France de l'industrie de raffinage.

Pendant cette période, il est également membre de la Commission de l'enseignement.

Aux élections de 1928, marquées par le retour au scrutin uninominal, il est candidat dans la circonscription de Saverne. Arrivé en tête au premier tour de scrutin, il est cependant battu au deuxième tour par le candidat à tendance autonomiste M. Dahlet, qui l'emporte par 10.957 voix contre 9.228 à lui-même.

Nommé le 1er juin 1929, Directeur des cultes à la Direction générale d'Alsace et Lorraine à Strasbourg, M. Altorffer ne sera désormais plus candidat aux élections législatives. En 1942, replié à Périgueux avec sa direction, il est nommé ès-qualités délégué du Gouvernement à la Commission d'armistice. Rentré à Strasbourg le 6 décembre 1944, il y reprend ses fonctions de directeur des cultes qu'il exercera jusqu'en 1947. Nommé directeur honoraire du Ministère de l'Intérieur, il ne quitte les cadres de l'administration que pour reprendre un mandat électif : entré au Conseil municipal de Strasbourg en 1947, réélu en 1953, il succède enfin le 29 octobre 1955, à la tête de la municipalité de la grande ville alsacienne, à son ami M. Charles Frey, décédé.




Né le 30 janvier 1881 à Woerte-sur-Sauer (District de Basse Alsace Empire allemand)

Décédé le 6 août 1960 à Strasbourg (Bas-Rhin)

Député du Bas-Rhin de 1919 à 1928

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires 1889-1940, tome I, p. 364).

Nommé en 1939 à la direction du service des réfugiés d'Alsace-Lorraine à Périgueux, Charles Altorffer y est désigné ès-qualités comme délégué à la Commission d'armistice. Il exerce, en outre, une grande activité dans la Résistance.

Rentré à Strasbourg, le 6 décembre 1944, il y reprend ses fonctions de directeur des cultes à la direction générale d'Alsace et de Lorraine, qu'il exercera jusqu'en 1949. Nommé directeur honoraire du ministère de l'Intérieur, il ne quitte les cadres de l'administration que pour reprendre un mandat électif sous l'étiquette RPF : entré au conseil municipal de Strasbourg en 1947, réélu en 1953, il succède le 29 octobre 1955, à la tête de la municipalité, à Charles Frey.