Jean-Baptiste, Joseph, Dieudonné Boussingault
1801 - 1887
- Informations générales
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- Né le 1er février 1801 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 11 mai 1887 à Paris (Seine - France)
1801 - 1887
Représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, né à Paris, le 1er février 1801, mort à Paris, le 11 mai 1887, il avait été reçu élève de l'Ecole polytechnique. Mais il fit partie de la promotion de 1815, qui ne fut pas admise.
Il entra à l'Ecole des mines de Saint Etienne, et en sortit pour se rendre, comme agent d'une compagnie anglaise, dans l'Amérique du sud: il y séjourna pendant douze ans, retrouva d'anciennes mines comblées depuis longtemps, les rouvrit et en dirigea l'exploitation; en même temps, il observait et notait une foule de phénomènes particuliers aux régions tropicales, ce qui lui permit de rapporter de ses voyages plus d'une observation utile à la science. Attaché à l'état-major de Bolivar, il parcourut la province de Venezuela et les contrées glacées entre Carthagène et l'embouchure de l'Orénoque.
A son retour en France. il fut nommé professeur de chimie à la Faculté des sciences de Lyon; il en devint doyen peu de temps après (4 novembre 1834). En 1839, il remplaça Huzard a l'Académie des sciences, suppléa M. Dumas à la Sorbonne, et obtint une chaire d'agriculture au conservatoire des arts et métiers.
Le 23 avril 1848, il fut élu représentant du Bas-Rhin à l'Assemblée constituante, le 12e sur 16, par 64,151 voix (123,968 votants, 132,186 inscrits). Il était le seul représentant de ce département qui n'y fût pas né; mais il se rattachait à l'Alsace par plus d'un lien, avant épousé une Alsacienne, et étant alors directeur et copropriétaire de l'usine de Béchelbronn. M. Boussingault siégea parmi les républicains modérés et vota:
- le 9 août, contre le rétablissement du cautionnement;
- le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière;
- le 1er septembre, contre le rétablissement de la contrainte par corps;
- le 18 septembre, contre l'abolition de la peine de mort;
- le 7 octobre, contre l'amendement Grévy;
- le 2 novembre, contre le droit au travail;
- le 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau;
- le 21 mars pour l'interdiction des clubs.
M. Boussingault donna sa démission de représentant le 20 avril 1849, et entra au Conseil d'Etat dans la section de législation; il en fit partie jusqu'au 2 décembre 1851. A partir de cette époque, il renonça à la vie politique, reprit ses travaux scientifiques, et vécut d'ailleurs en bonne intelligence avec le gouvernement impérial, qui le fit, le 14 mars 1857, commandeur de la Légion d'honneur.
C'est à M. Boussingault que l'on doit en partie l'appréciation comparative des engrais par le dosage de l'azote. En collaboration avec M. Dumas, il a déterminé les proportions exactes des principes constitutifs de l'air atmosphérique, et il a fait d'utiles recherches sur les rôles des différents végétaux dans l'alimentation des herbivores; enfin on lui est redevable d'une nouvelle méthode de préparation de l'oxygène par la baryte.
Il a collaboré activement aux Annales de physique et de chimie et a publié d'intéressants Mémoires et Rapports sur les moyens de constater la présence de l'arsenic dans l'empoisonnement par ce toxique, sur l'Economie rurale, sur la statistique chimique des êtres organisés, etc., un traité d'Agronomie et de chimie agricole (1860-1874), et des études sur la transformation du fer en acier (1875). M. Boussingault avait été promu grand officier de la Légion d'honneur le 23 août 1876.