Pierre-Jean Samot

1934 - 2024

Informations générales
  • Né le 21 août 1934 à Fort-de-france (Martinique - France)
  • Décédé le 14 juin 2024 à Lamentin (Martinique - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 19 juin 2002 au 27 février 2003
Département
Martinique
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie de la Ve République

SAMOT (Pierre-Jean)
Né le 21 août 1934 à Fort-de-France (Martinique)
Décédé le 14 juin 2024 au Lamentin (Martinique)
Député de la Martinique de 2002 à 2003

Pierre-Jean Samot naît à Fort-de-France, en Martinique. Artisan maçon de métier, entrepreneur, membre du Parti communiste martiniquais (PCM) depuis l’âge de 18 ans, président de la Chambre des métiers de la Martinique de 1977 à 1986, Pierre-Jean Samot commence sa carrière en politique en étant élu au conseil municipal du Lamentin en mars 1983. Immédiatement premier adjoint de Georges Gratiant (1907-1992), maire du Lamentin de 1959 à 1989, Pierre-Jean Samot se fait également élire au conseil général de la Martinique en 1987.

En 1989, il devient maire du Lamentin, succédant ainsi à son mentor en politique. Mis en examen au printemps 1995 pour favoritisme et trafic d’influence dans le cadre d’attributions illégales de marchés publics, Pierre-Jean Samot est toutefois reconduit dans son mandat municipal au mois de juin, au premier tour, avec 84,66 % des suffrages.

En 1998, après des mésententes avec le premier secrétaire du PCM, Georges Erichot, Pierre-Jean Samot quitte la formation politique à laquelle il adhérait depuis 1952. En mars de la même année, il présente et conduit avec succès une liste dissidente du PCM à l’occasion des élections régionales, qui recueille 7,45 % des suffrages et obtient quatre sièges à l’assemblée régionale. En octobre, il fonde sa propre formation politique, marquée à gauche : « Bâtir le pays Martinique » (BPM). Réélu maire du Lamentin en mars 2001, il fait également son retour au conseil général de la Martinique jusqu’en 2002.

Pierre-Jean Samot se porte candidat aux élections législatives de juin 2002, sous l’étiquette de sa propre formation politique, « Bâtir le pays Martinique », dans la 3e circonscription de la Martinique. En tête au premier tour avec 38,14 % des suffrages exprimés (soit 6 101 voix), il devance notamment Camille Darsières du Parti progressiste martiniquais (31,53 %), le candidat Union pour la majorité présidentielle (UMP) Victor-Michel Chalono (11,02 %) et Luc-Francis Carole du Parti pour la libération de la Martinique (7,09 %). Au second tour, Pierre-Jean Samot l’emporte avec 58,50 % des suffrages (soit 11 630) face à Camille Darsières (41,50 %). Son suppléant est Philippe Edmond-Mariette, avocat au Lamentin.

Au Palais-Bourbon, Pierre-Jean Samot siège en tant que non inscrit et intègre la commission de la production et des échanges, devenue, en octobre 2002, la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire.

Toutefois, il reste peu de temps à l’Assemblée nationale. En effet, saisi par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques qui avait notifié au député Samot le rejet de son compte de campagne en raison d’un don d’une personne morale réalisé en violation de la législation électorale, le Conseil constitutionnel le déclare démissionnaire d’office et inéligible pour un an dans une décision rendue le 27 février 2003.

Pierre-Jean Samot ne peut donc se présenter à l’élection partielle organisée en mai et juin 2003, remportée au second tour par le candidat Divers gauche, son ancien suppléant, Philippe Edmond-Mariette avec 59,96 % contre 41,04 % en faveur de son concurrent du Parti progressiste martiniquais, Yvon Pacquit.

En mars 2004, Pierre-Jean Samot conduit aux élections territoriales une liste baptisée « Alliance pour le pays Martinique » qui fusionne, au second tour, avec la liste du Parti progressiste martiniquais menée par Madeleine de Grandmaison. Pierre-Jean Samot est alors réélu conseiller régional de la Martinique pour six ans.

Il brigue un quatrième mandat de maire du Lamentin à l’occasion des élections municipales de mars 2008. Il est réélu dès le premier tour avec 76,40 % des suffrages exprimés. Le mois suivant, il est élu président de la Communauté d’agglomération du Centre de la Martinique. Il le reste jusqu’en avril 2014.

Lors des élections régionales de mars 2010, il présente – sans succès – sa liste « Croire en nous-mêmes » qui, réunissant 3,97 % des suffrages au premier tour, ne se qualifie pas pour le second.

En mars 2014, Pierre-Jean Samot est réélu pour un cinquième mandat de rang à la tête de la municipalité du Lamentin avec 50,62 % des voix, au premier tour.

A l’âge de 84 ans, en novembre 2018, il démissionne de sa charge de maire qu’il exerçait depuis 29 ans, pour demeurer conseiller municipal. Lui succède, tant à la mairie qu’à la tête du parti BPM, son premier adjoint, David Zobda. Il est nommé maire honoraire en novembre 2020.

Figure politique incontournable du Lamentin et de la Martinique en général, Pierre-Jean Samot laisse le souvenir d’un élu engagé au service de ses administrés et de la modernisation de sa commune. Il est également à l’origine du jumelage de sa ville avec Santiago (Cuba) et Carrefour (Haïti).

Pierre-Jean Samot s’éteint le 14 juin 2024, dans sa ville, à l’âge de 89 ans. Il était marié et père de trois filles. Chevalier dans l’ordre national du Mérite, il avait publié en 2005 une biographie intitulée An nèg sé an sièk, parue aux éditions Autre Mer.