Adrien, Barthélémy, Louis, Henri Rieunier
1833 - 1918
- Informations générales
-
- Né le 6 mars 1833 à Castelsarrazin (Tarn-et-Garonne - France)
- Décédé le 10 juillet 1918 à Albi (Tarn - France)
1833 - 1918
Né le 6 mars 1833 à Castelsarrazin (Tarn-et-Garonne), mort le 10 juillet 1918 à Albi (Tarn).
Député de la Charente-Inférieure de 1898 à 1902.
Ministre de la Marine du 12 janvier au 25 novembre 1893.
Né à Castelsarrazin, Adrien Rieunier fut avant tout un grand marin et l'un des chefs les plus actifs de notre marine de guerre au XIXe siècle.
Après des études classiques à Toulouse, il entre à l'Ecole navale en 1851. Il participe, avec le grade d'aspirant, au siège de Sébastopol où il est blessé. En 1857, il appareille sur l'aviso Marceau pour les mers d'Indochine. Il prend part à la prise de Canton et de Saigon, puis revient à Paris après être resté près de sept ans en Extrême-Orient. Après une troisième campagne dans la mer des Caraïbes, il est nommé commandant de l'aviso L'Argus, navire-école de pilotage sur les côtes ouest de la France.
Pendant la guerre de 1870, il est blessé à Chantilly et à nouveau au cours du second siège de Paris.
En 1871, il est nommé commandant du croiseur La Clochetterie de la division navale des mers de Chine et du Japon, puis, prend part en 1881, aux opérations contre Tunis à bord du cuirassé Jeanne D’Arc. Promu contre-amiral en 1882, il devient major-général de Brest et, en 1883, membre du Conseil de l'amirauté. Il repart en 1885 en Extrême-Orient, commandant en second de l'escadre sous les ordres de l'amiral Courbet. A la mort de celui-ci, il devient commandant en chef. Après avoir été préfet maritime de Rochefort et de Toulon, il repart à la mer, en 1891, comme commandant en chef de l'escadre de la Méditerranée occidentale et du Levant à bord du Desaix. Président du Comité des inspecteurs généraux de la marine en 1892, il devient l'année suivante ministre de la Marine dans le cabinet Ribot, puis dans le ministère Dupuy.
Le combattant devient artisan de notre flotte, mettant en chantiers de nombreux cuirassés et croiseurs de tous types.
Admis dans la 2e section du cadre de l'état-major général de l'armée navale en 1898, il se présente la même année aux élections législatives à Rochefort comme candidat libéral et nationaliste. Il est élu au premier tour par 8.750 voix contre 6.459 à Braud, député sortant républicain.
Assez curieusement, cet amiral, qui avait consacré sa vie à la solitude des mers lointaines, fait pour le commandement de navires de guerre au combat, se distingua à la Chambre des députés par une prolixité qui était devenue proverbiale. Sans doute trouvait-il dans son opposition farouche aux ministères Buisson et Waldeck-Rousseau un moyen de se libérer d'une énergie qu'il ne parvenait plus à dépenser assez.
En 1902, il se présenta en Bretagne, à Lannion, et n'obtint que 4.614 voix contre 10.378 au député sortant, Le Troadec, maire de Lézardrieux.
L'amiral Rieunier est décédé le 1.0 juillet 1918 à Albi. Il était grand-croix de la Légion d'honneur, décoré des ordres d'Isabelle la Catholique et de Saint Ferdinand, commandeur de l'ordre du Sauveur de Grèce, grand-croix de l'ordre royal de l'Epée (Suède).