Edmé, Alfrède Bourgoin
1836 - 1897
- Informations générales
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- Né le 27 mai 1836 à Saint-cyr (Yonne - France)
- Décédé le 10 février 1897 à Paris (Seine - France)
1836 - 1897
Né le 27 mai 1836 à Saint-Cyr (Yonne), mort le 10 février 1897 à Paris.
Député des Ardennes de 1893 à 1897.
Docteur ès sciences, agrégé de la Faculté de médecine de Paris, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie, et membre de l'Académie de médecine, Edmé Bourgoin devint en 1885 directeur de la pharmacie -centrale des hôpitaux. Il ne s'était occupé que de questions scientifiques èt s'était acquis dans les milieux médicaux une place -de premier plan, tant par ses travaux que par ses ouvrages dont les plus connus étaient : Le Traité de l'Isomérie ; Principes de la classification des substances organiques ; Traité de pharmacie galénique, lorsqu'il fut soudain attiré par la politique à 57 ans. Il se présenta aux élections générales législatives du 20 août 1893, dans la circonscription de Vouziers, et fut élu au premier tour de scrutin, par 7.445 voix contre 6.075 au baron de Ladoucette. Inscrit au groupe des républicains, il siégea dans diverses commissions spéciales. Il prit à maintes reprises la parole au cours des débats concernant notamment : la nominatioh d'une commission d'enquête sur le travail dans les mines et sur les causes des grèves du Nord et du Pas-de-Calais (1893) ; l'assainissement de Paris et de la Seine (1894) ; l'aide aux ouvriers mineurs sans travail dans le Pas-de-Calais et le Nord (1894) ; les fraudes commises dans la vente des vihs (1894) ; les fraudes commises dans la vente des beurres (1896) ; les prescriptions à imposer aux fermiers et aux pro priétaires des sources d'eau minérale (1895); l'aide aux laboratoires des Facultés de médecine pour les recherches scientifiques.
- Il mourut en cours de mandat, le 10 février 1897, à Paris, alors qu'il n'avait que 61 ans, et qu'il n'avait pu donner sa mesure dans le domaine politique.
M. Jean Sarrien, vice-président de la Chambre, prononça son éloge funèbre, à la séance du lendemain : « Il laisse dans le monde savant, déclara-t-il, un vide qui sera douleureusement senti. Chez nous, il ne laissera pas seulement le souvenir d'un collègue aimable ; M. Bourgoin était un homme parfaitement bon, d'une bonté visible, assaisonnée, comme il convient d'un peu de malice et d'enjouement. »