Charles, Tristan de Montholon

1783 - 1853

Informations générales
  • Né le 21 juin 1783 à Paris ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 20 août 1853 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1849, né à Paris (Généralité de Paris) le 21 juillet 1783, mort à Paris (Seine) le 20 août 1853, «fils de Mathieu de Montholon, chevalier, colonel des dragons de Penthièvre, et de Angélique-Aimée de Rostaing,» de la famille de Nicolas de Montholon qui avait siégé au Corps législatif sous l'Empire, il fut destiné de bonne heure à l'état militaire.

Elève de marine à bord de la frégate la Junon, lors de l'expédition contre la Sardaigne, il entra dans l'armée (1798), et parvint rapidement au grade de chef d'escadron; il se signala, à la journée du 18 brumaire, par son zèle pour les intérêts de Bonaparte. Il servit dans les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne, fut blessé à Essling, créé comte après Wagram, et attaché à la personne de Napoléon. Plusieurs missions délicates qu'il eut à remplir, notamment (1811) en qualité de ministre plénipotentiaire près de l'archiduc Ferdinand, à Wurtzbourg, achevèrent de le mettre en évidence. A la suite d'un mémoire qu'il adressa à l'empereur sur la situation intérieure de l'Allemagne et sur les dispositions des princes confédérés, il fut promu général de brigade et nommé commandant du département de la Loire. Resté fidèle à la cause bonapartiste, malgré les sollicitations de Sémonville, son beau-père par son mariage avec sa mère, Mme de Montholon, et de Macdonald, son beau-frère, qui le pressaient de se rallier à la Restauration (1814), il rejoignit Napoléon revenant de l'île d'Elbe dans sa marche sur Paris, fut nommé (1815) adjudant-général, se battit bravement à Waterloo, et, avec sa femme et ses enfants, accompagna l'empereur à Sainte-Hélène. Il assista Napoléon à ses derniers moments, et publia avec le général Gourgaud les manuscrits intitulés: Mémoires pour servir à l'Histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène sous sa dictée (1823 et années suivantes).

L'empereur lui avait laissé deux millions par testament et l'avait nommé un de ses exécuteurs testamentaires. Montholon entreprit alors des spéculations qui furent malheureuses. Menacé de la prison pour dettes, il dut se réfugier en Belgique (1828). Il sollicita, après 1830, sa réintégration dans l'armée, et l'obtint avec peine en raison de son passé commercial; son nom ayant figuré (1840), avec le grade de chef d'état-major au bas de la proclamation de Louis-Napoléon lors de l'échauffourée de Boulogne, il fut condamné par la Chambre des pairs à vingt ans de détention, et enfermé avec le prince au château de Ham; il en sortit après l'évasion de Louis-Napoléon. Dans une lettre du 4 février 1844, à propos d'articles parus à l'occasion de la mort du général Bertrand, il demanda à Degeorges, alors rédacteur du Propagateur, de faire savoir par la presse « que la fidélité de Montholon pour Napoléon Ier fut au moins aussi grande que celle de Bertrand. » Une seconde lettre, du 8 février, remercia Degeorges pour son article. M. de Montholon fit imprimer, en 1847, son ouvrage : Récits de la captivité de Napoléon à Sainte-Hélène.

Après la révolution de février 1848, il fut élu (13 mai 1849), par le département de la Charente-Inférieure, représentant à l'Assemblée législative, le 7e sur 10, avec 40,199 voix (90,799 votants, 142,041 inscrits). Il se borna à voter silencieusement avec la droite, pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parien sur l'enseignement, etc., et à appuyer ensuite la politique du coup d'Etat.

Admis à la retraite, comme général, le 17 mai 1850, il fut réintégré après le coup d'Etat dans son grade de général de brigade; dans une lettre du 26 avril 1852, il se plaignit de cette réintégration, en remarquant que Napoléon lui avait donné les trois étoiles à Sainte-Hélène. Il mourut l'année d'après.