Joseph, Napoléon Ney de la Moscowa

1803 - 1857

Informations générales
  • Né le 8 mai 1803 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 26 juillet 1857 à Saint-germain-en-laye (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Moselle
Groupe
Bonapartiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 26 janvier 1852 au 26 juillet 1857

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Pair de France, représentant en 1849, et sénateur du second Empire, né à Paris le 8 mai 1803, mort à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise) le 26 juillet 1857, fils aîné du maréchal Ney, il entra au service de la Suède en 1824, épousa, en 1828, la fille de Jacques Laffitte, et fut nommé par le gouvernement de juillet capitaine au 5e régiment de hussards (11 août 1831), et pair de France (19 novembre suivant).

Cité à l'ordre du jour de l'armée d'Afrique en 1837, il devint chef d'escadron au 8e lanciers le 7 décembre 1838, et prit séance à la Chambre haute le 6 mars 1841, après avoir fait parvenir à l'assemblée une protestation catégorique contre l'arrêt qui avait frappé son père. Dans la séance du 19 juin 1846, le président, duc Pasquier, ayant « cité froidement comme un simple précédent judiciaire » l'exécution du maréchal, Joseph-Napoléon Ney saisit cette nouvelle occasion de dénoncer à l'indignation de ses collègues « un des faits les plus infâmes d'une époque odieuse au pays, un des actes de cette procédure monstrueuse sous laquelle avait succombé son père. On a osé, dit-il, parler de sa dégradation !... Ah! ses ennemis, monsieur le duc, ont pu le tuer, mais le déshonorer, jamais! » Lieutenant-colonel le 10 mars 1844, le prince de la Moskowa, comme on l'appelait alors, mena, jusqu'à la fin du règne de Louis-Philippe, une existence fastueuse, qui le jeta dans d'assez graves embarras financiers.

Il fut du petit nombre des pairs qui secondèrent l'agitation réformiste, prit part aux banquets de 1847, et, après la révolution de février, embrassa avec ardeur la cause du prince L.-N. Bonaparte, dont il appuya la candidature à la présidence. Colonel du 7e dragons (1er mai 1849), et officier de la Légion d'honneur (1er octobre 1850), il fut, dans l'intervalle, le 13 mai 1849, élu représentant par deux départements : 1° par l'Eure-et-Loir, le 2e sur 6, avec 26,905 voix (63,593 votants, 84,674 inscrits); 2° par la Moselle, le 1er sur 9, par 58,237 voix (76,540 votants, 115,444 inscrits). Précédemment, il avait obtenu dans la Moselle sans être élu, le 26 novembre 1848, comme candidat à la Constituante, 11,374 voix contre 17,951 à M. Gustave Rolland, élu (il s'agissait de remplacer L.-N. Bonaparte, pour cause d'option).

M. Ney de la Moskowa opta pour la Moselle. Il se prononça, avec la droite, pour toutes les lois répressives, soutint ensuite la politique de l'Elysée, applaudit au coup d'Etat du 2 décembre 1851, fut nommé membre de la Commission consultative, et prit place au Sénat le 26 janvier 1852. Il avait obtenu le grade de général de brigade (10 août 1853), lorsqu'il fut mis en disponibilité. Il soutint de ses votes, jusqu'à sa mort (1857), le gouvernement impérial.

Membre fondateur du Jockey-Club, renommé par son élégance, et amateur passionné de musique classique, il donnait chez lui des concerts qui sont restés célèbres. On a de lui un certain nombre d'articles publiés dans la Revue des Deux Mondes, et plusieurs ouvrages : Des chevaux de cavalerie et de la régénération de nos races chevalines (1833); Des haras et des remontes de la guerre (1841); Des régences en France (1842); Souvenirs d'une campagne d'Afrique (1845). Sa fille Eglé-Napoléone-Albine épousa, en 1852, M. de Persigny, ministre de l'Intérieur.