Barthélemy, Jean Hauréau

1812 - 1896

Informations générales
  • Né le 9 novembre 1812 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 29 avril 1896 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 4 juin 1848 au 26 mai 1849
Département
Sarthe
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Paris le 9 novembre 1812, mort à Paris le 29 avril 1896, il fit de brillantes études à Louis-le-Grand et au collège Bourbon, et obtint des succès au concours général.

Dès 1832, il collabora à divers journaux démocratiques, la Tribune, le Journal du peuple, et publia une brochure, la Montagne, sur les principaux personnages de la Révolution, qui fit quelque bruit, dont plus tard il désavoua lui-même la forme, et dans laquelle il manifestait des idées très avancées et des tendances socialistes. Il devint directeur du Courrier de la Sarthe de 1838 à 1845 ; il était en même temps bibliothécaire de la ville du Mans. Destitué en 1845 pour sa collaboration au discours adressé par M. Trouvé-Chauvel au duc de Nemours, il vint à Paris comme rédacteur au National jusqu'aux événements de 1848.

Le gouvernement provisoire le nomma conservateur des manuscrits à la Bibliothèque nationale (1848). Le 4 juin suivant, M. Hauréau fut élu représentant de la Sarthe à l'Assemblée constituante par 24,857 voix, en remplacement de M. Jules de Lasteyrie, qui avait opté pour Seine-et-Marne; il prit place à gauche, fit partie du comité des affaires étrangères, prit la parole notamment sur le chiffre du crédit à maintenir pour la bibliothèque de la Sorbonne, vota:

- pour le décret sur les clubs,
- pour les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome,
- et se prononça contre le principe de la liberté de l'enseignement.

En 1852, il refusa de prêter serment au gouvernement issu du coup d'Etat de 1851, et fut révoqué de ses fonctions de bibliothécaire. Il devint bibliothécaire de l'ordre des avocats en 1861, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres le 5 décembre 1862, et directeur de l'imprimerie nationale le 6 septembre 1870. Chevalier de la Légion d'honneur en 1836, officier le 3 août 1875, commandeur le 30 octobre 1878.

On a de lui : Critique des hypothèses métaphysiques de Manès Pélage (le Mans, 1840) ; Manuel du clergé, ou examen de l'ouvrage de M. Bouvier (Angers, 1844) ; Histoire de la Pologne (Paris, 1844); François Ier et sa cour (1853) ; Charlemagne et sa cour (1852-1855) ; Hugues de Saint-Victor (1859) ; Histoire littéraire du Maine (le Mans-Paris, 1843-52; 1870-76) ; Histoire de la philosophie scolastique (1872); Bernard délicieux et l'inquisition albigeoise (1878). Il a traduit pour la collection Nisard la Pharsale de Lucain. Son Examen critique de la philosophie scolastique a été couronné par l'Académie des sciences morales et politiques, et les tomes XV et XVI de la Gallia christiana, qu'il publia presque seul, lui valurent deux fois de suite le prix Gobert (1856-1857).

Date de mise à jour: février 2016