François, Philippe, Désiré Maichin

1810 - 1857

Informations générales
  • Né le 25 décembre 1810 à Saint-pompain (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 10 août 1857 à Niort (Deux-Sèvres - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Extrème gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1846 à 1848, représentant en 1848, né au château de Cenan, près Saint-Pompain (Deux-Sèvres) le 25 décembre 1810, mort à Niort (Deux-Sèvres), le 10 août 1857, il fit ses études à Niort et suivit les cours de la faculté de médecine à Paris.

Il prit part, avec d'autres étudiants, à la révolution de 1830 et refusa la croix de juillet. Elève chirurgien au Val de grâce, il passa, en 1831, à l'hôpital militaire de Strasbourg, fut attaché, deux ans après, à l'hôpital militaire du Gros-caillou, et fut envoyé presque aussitôt, comme sous aide major, dans les Pyrénées-Orientales. Docteur en juin 1835, il venait d'occuper le poste d'aide major à l'hôpital militaire de Lyon, quand la mort de son père lui fit donner sa démission (25 mars 1836). De retour dans son département, il fit de la médecine gratuite, et manifesta des opinions libérales.

Le 1er août 1846, les électeurs du 1er collège des Deux-Sèvres (Niort) l'envoyèrent siéger à la Chambre, comme candidat d'opposition, par 382 voix sur 725 votants et 822 inscrits, contre 339 à M. Ferdinand David. Il prit place à l'extrême gauche, vota contre le ministère Guizot, assista, avec Dupont de l'Eure, au banquet réformiste du 12e arrondissement, et, à la révolution de février, fut envoyé comme commissaire de la République dans son département.

Elu, le 23 avril suivant, représentant des Deux-Sèvres à l'Assemblée nationale, le 1er sur 8, par 59,726 voix sur 78,335 votants, il siégea à gauche, fit partie du comité de l'administration, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'amendement Grévy,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- contre le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour,
- contre l'interdiction des clubs,
- pour l'amnistie des transportés,
- pour le blâme de la dépêche Léon Faucher.

L'état de sa santé ne lui permit pas de se représenter à l'Assemblée législative; il se retira à la campagne, aux environs de Niort, où il mourut, à 47 ans.