Jean-Baptiste, Augustin Bouthier de Rochefort
1814 - 1891
Député de 1876 à 1885, né à Semur-en-Brionnais (Saône-et-Loire), le 8 avril 1814, mort à Nolay (Saône-et-Loire) le 13 juin 1891, propriétaire agriculteur, élève de l'Ecole de Grignon, et président de la Société d'agriculture de Charolles, il dut aux propriétés considérables qu'il possédait dans ce département une influence personnelle qui le fit élire d'abord conseiller général du canton de Semur (1871), puis député, le 20 février 1876, de la 1re circonscription de Charolles, par 8 384 voix (13 713 votants, 17 269 inscrits), contre 5 295 à M. de Laguiche, ancien représentant à l'Assemblée nationale, monarchiste.
D'opinions républicaines très modérées, M. Bouthier de Rochefort s'inscrivit au centre gauche, et vota :
- le 3 juin 1876, pour la discussion des articles du projet de loi sur la collation des grades ;
- le 12 juillet, pour l'ensemble du projet relatif à l'élection des maires ;
- le 28 décembre, contre la discussion des articles du budget renvoyé à la Chambre par le Sénat ;
- le 4 mai 1877, pour l'ordre du jour Laussedat, Leblond et de Marcère contre les menées ultramontaines.
Après le 16 mai, il fut des 363 qui refusèrent un vote de confiance au ministère de Broglie.
Il lutta avec succès, aux élections du 14 octobre 1877, contre le candidat de l'administration, M. Cheuzeville, et fut réélu par 8 178 voix (14 394 votants, 17 906 inscrits). Il vota, comme précédemment, avec la gauche modérée, soutint le ministère Dufaure, vota l'amnistie partielle, l'invalidation de Blanqui, l'article 7, l'application des lois existantes aux congrégations, le rétablissement du divorce, etc.
Réélu le 21 août 1881, par 7 695 voix (14 601 votants, 18 160 inscrits), contre 6 882 au comte de Rambuteau, il fit partie de la majorité opportuniste qui adopta la loi sur les récidivistes, accorda au ministère Ferry les crédits du Tonkin, repoussa la révision de la Constitution et la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
M. Bouthier de Rochefort figura aux élections d'octobre 1885, sur la liste opportuniste, et n'obtint que 31 155 voix, tandis que le dernier élu de la liste radicale, M. Magnien, réunit 79 293 suffrages.
Il devait être réélu, une dernière fois, le 6 octobre 1889, au deuxième tour avec 9 186 voix (17 907 votants, 20 494 inscrits) contre 8 673 voix à M. de Rambuteau. Il déposa, lors de cette législature, une proposition de loi relative à l'intitution des chambres d'agriculture. Il devait mourir en cours de mandat.
Date de mise à jour: novembre 2017