François, Hippolyte Walferdin
1795 - 1880
Représentant du peuple en 1848, né à Langres (Haute-Marne) le 8 juin 1795, mort à Paris le 25 janvier 1880, il entra fort jeune dans l'administration des douanes, et passa dans le service du trésor, section du contrôle des poids et mesures.
Ami d'Arago, il étudia avec ce savant différentes questions de physique, prit part au forage du puits du Grenelle, inventa le thermomètre à maxima et à déversement, et chercha à établir la loi de variation croissante de la température à l'intérieur de la terre, loi que les récentes découvertes ont radicalement modifiée. Il imagina aussi l'hypsothermomètre, l'hydrolocomètre ou sonde marine et divers autres instruments ingénieux. Ses travaux lui méritèrent la croix de la Légion d'honneur en 1844; il était alors chef de bureau dans l'administration des douanes.
Très libéral, il devint, en 1848, commissaire du gouvernement provisoire dans la Haute-Marne, mais ses fonctions administratives le firent renoncer à cet emploi. Elu, le 23 avril 1848, représentant de la Haute-Marne à l'Assemblée constituante, le 4e sur 7, par 31,715 voix (67,200 votants, 78,579 inscrits), il donna sa démission de chef de bureau, siégea à gauche, parmi les modérés, fit partie du comité du commerce et de l'industrie, et signa (26 mai 1848) la demande en vertu de laquelle les noms des représentants furent désormais insérés au Moniteur avec leurs votes : cette demande eut lieu à l'occasion de la proposition Dornès sur le bannissement de la famille d'Orléans, adoptée par 631 voix contre 63. Il vota:
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre Louis Blanc,
- contre les poursuites contre Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome.
Adversaire de la politique de l'Elysée, il ne se représenta pas à la Législative, et fut porté par l'opposition, le 22 juin 1857, comme candidat au Corps législatif dans la première circonscription de la Haute-Marne, où il échoua avec 240 voix contre 24,035 à l'élu, M. de Lespérut, candidat du gouvernement. Il rentra alors dans la vie privée.
A sa mort, il a laissé une belle collection de Fragonard et deux bustes de Houdon (Diderot et Mirabeau) qui furent donnés au musée du Louvre. Il a collaboré à l'édition Brière des Oeuvres de Diderot. Chevalier de la Légion d'honneur (1844).