Antoine, Joseph, Auguste Avond

1819 - 1866

Informations générales
  • Né le 9 novembre 1819 à Paulhaguet (Haute-Loire - France)
  • Décédé le 22 avril 1866 à Lyon (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Haute-Loire
Groupe
Républicain modéré

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, ne à Paulhaguet (Haute-Loire), le 9 novembre 1819, mort à Lyon (Rhône), le 22 avril 1866. Venu très jeune à Paris, il s'y occupa de journalisme et de travaux littéraires, en même temps qu'il terminait ses études de droit. Reçu avocat en 1841, il débuta au barreau par un éloge de Philippe Dupin. Les opinions démocratiques, de nuance très modérée, qu'il avait exprimées dans ses premiers essais, 1 ayant mis en relations assez étroites avec Crémieux, il accepta de lui, devenu garde des sceaux en février 1848, le poste de chef du cabinet au ministère de la justice; il eut part, de la sorte, à plusieurs nominations dans la magistrature. Lors des élections à la Constituante (23 avril 1848), Avond fut élu représentant du peuple par la Haute-Loire, le 6e sur 8, par 24,252 voix sur 54,302 votants et 72,701 inscrits. Il siégea parmi les républicains modérés, prit plusieurs fois la parole dans les discussions politiques, toujours pour appuyer la majorité, avec laquelle il vota le plus souvent. Il ne s'en sépara que le 7 octobre 1848, en faveur de l'amendement Grévy sur la présidence, et le 21 mars 1849, contre l'interdiction des clubs. Il vota d'ailleurs avec la droite : les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, le rétablissement de la contrainte par corps, la proposition Rateau. les crédits de l'expédition de Rome, etc. Partisan du général Cavaignac, Avond ne se rallia pas à la présidence du prince Louis-Napoléon; mais il renonça, après 1849, à la politique militante. Il revint au palais et ne le quitta que pour s'occulter d'affaires; il fut secrétaire général de la Caisse des chemins de fer, exploitée par Mirés. Il sut traverser cette délicate et dangereuse situation sans encourir, après la débâcle financière, aucun reproche ni aucun soupçon; mais ces événements avaient profondément affecté son humeur, et il mourut d'une décomposition du sang. Homme d'esprit, amateur d'art et ami intime de Théophile Gautier, Avond fréquentait assidûment les cercles littéraires; il avait réuni chez lui une belle collection de tableaux et de faïences rares.