Louis, Auguste Camus de Richemont
1771 - 1853
- Informations générales
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- Né le 31 décembre 1771 à Montmarault ( - Généralité de Moulins - France)
- Décédé le 22 août 1853 à Charrin (Nièvre - France)
1771 - 1853
Représentant à la Chambre des Cent-Jours, député de 1827 à 1837, né à Montmarault (Généralité de Moulins, France), le 31 décembre 1771 « du légitime mariage de Maître François Camus de Richemont, avocat en Parlement, Conseiller du Roi et son Procureur en la Maîtrise des Eaux et Forêts de cette ville et de Claudine Eléonore de la Poix de Fréminville son épouse », mort à Charrin (Nièvre), le 22 août 1853, il entra de bonne heure au service et prit part comme officier du génie à diverses campagnes sur le Rhin, en Suisse et en Italie.
Capitaine en 1799, il se battit héroïquement sur les côtes de l'Albanie, avec une poignée de Français, contre 14 000 Turcs. Fait prisonnier, il fut emmené à Constantinople, et ne recouvra la liberté qu'en 1801. De retour en France, il fut chargé d'une importante mission dans les mers de l'Inde : il s'agissait d'étudier les moyens d'y résister à la Grande-Bretagne. Il s'acquitta de cette tâche délicate malgré des difficultés sans nombre, et se rendit ensuite en Prusse et en Pologne, afin de présider aux préparatifs de l'expédition de Russie. Après la désastreuse retraite de 1812, il se renferma dans Dantzig, et durant une année entière, bravant les privations, il tint tête aux assiégeants. Enfin il dut capituler. Prisonnier des Russes, il revint en France à la conclusion de la paix ; il avait été nommé général, et il reçut de Louis XVIII le commandement de l'Ecole de Saint-Cyr. Mais il offrit son épée à Napoléon après le retour de l'île d'Elbe, et prit, pendant les Cent-Jours, le commandement du génie du second corps de l'armée du Nord avec l'inspection des forteresses de la frontière.
Le collège de département de l'Allier l'avait élu, le 10 mai 1815, représentant, par 51 voix sur 83 votants et 248 inscrits.
La seconde Restauration mit Camus de Richemont en demi-solde. Il se retira alors dans son département d'origine, et vécut en dehors des affaires publiques jusqu'au 17 novembre 1827, époque à laquelle il rentra dans la vie parlementaire comme député du 2e arrondissement de l'Allier (Montluçon), avec 161 voix (256 votants, 343 inscrits), contre 71 à M. Aupetit-Durand, ancien député. Elu par les libéraux constitutionnels, il siégea au côté gauche et fut des 221.
Il fut réélu le 23 juin 1830, par 207 voix (299 votants, 358 inscrits), contre 87 à M. Chevenon de Bigny, ancien député.
La monarchie de Juillet, dont il se déclara le partisan, le replaça à la tête de l'Ecole de Saint-Cyr ; il dut alors se soumettre à la réélection, le 21 octobre 1830, et son mandat lui fut confirmé par 234 voix (238 votants, 385 inscrits)
Successivement réélu le 5 juillet 1831, par le 4e collège de l'Allier (Montluçon), avec 95 voix (173 votants, 260 inscrits), contre 74 à M. Tourret, de l'opposition démocratique, puis le 21 juin 1834, avec 126 voix (217 votants, 311 inscrits), contre 73 à M. Tourret, Camus de Richemont vota généralement avec la majorité conservatrice. Il observa cependant une attitude indépendante sur la politique extérieure, étant l'adversaire du système de « l'entente cordiale » avec l'Angleterre.
Le général Camus de Richemont a laissé plusieurs écrits sur des questions militaires, ainsi que des Mémoires que sa famille a publiés après sa mort.
Fait chevalier de la Légion d'honneur dès le 14 juin 1804, officier le 15 mars 1812, il fut promu commandeur le 1er mai 1831 et obtint la dignité de Grand officier le 22 mars 1834 .
Date de mise à jour : octobre 2013