Jules, Pierre, Mathieu, Auguste Boyer
1888 - 1937
Né le 15 décembre 1888 à Lavoute-sur-Loire (Haute-Loire), mort le 11 septembre 1937 au Puy (Haute-Loire).
Député de la Haute-Loire de 1924 à 1932.
Représentant de commerce au Puy, Jules Boyer fut mobilisé au mois d'août 1914 et revint de la guerre cruellement mutilé. Sa brillante conduite lui valut la croix de Chevalier de la Légion d'honneur.
Très introduit dans les milieux d'anciens combattants, et jouissant de l'estime et de la sympathie de ses concitoyens, il fut élu conseiller municipal du Puy, présida le conseil d'arrondissement du Puy et devint conseiller général du canton sud-est du Puy. C'est dans ces conditions qu'il se présenta aux élections générales législatives du 11 mai 1924, deuxième de la liste d'Union des républicains, conduite par Laurent Eynac, qui fut élue tout entière. Il recueillit personnellement 36.740 voix sur 68.087 votants. inscrit au groupe de la gauche radicale, il entra à la Commission du travail, à celle des marchés et spéculations et à celle des pensions. Dès le début de la législature ses collègues l'élurent secrétaire de la Chambre. Il le resta pendant quatre ans. Il se préoccupa principalement du sort des anciens combattants et de leurs ayants droits et se fit entendre sur la taxe sur le chiffre d'affaires, l'aménagement des cadres de l'armée (1925), les veuves de guerre, l'office du combattant (1927). Il déposa en outre des propositions de loi ayant pour objet de protéger la fabrication de la dentelle à la main (1924), d'aider les veuves de guerre et les veuves de grands invalides (1926), d'instituer le monopole-de l'Etat sur les banques et les établissements de change (1926).
Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 (retour au scrutin d'arrondissement) il se présenta dans la 1re circonscription du Puy et fut élu par 8.172 voix contre 7.294 à M. Constant. Il retrouva son siège à la Commission des pensions et entra à celle du commerce et de l'industrie. Il fut réélu secrétaire de la Chambre pour la durée de la législature et intervint au sujet de la retraite du combattant (1930) et des anciens. combattants de la guerre de 1870 (1931). Il avait déposé au début de la législature une proposition de loi tendant à instituer la pension des anciens combattants (1928).
Il échoua aux élections générales des 1er et 8 mai 1932 où il n'obtint que 6.067 voix contre 8.511 à M. Philibert Besson qui fut élu à sa place.
Les épreuves qu'il subit pendant la guerre furent à l'origine de sa disparition prématurée. Il mourut au Puy, sa ville de prédilection, le 11 septembre 1937, âgé seulement de 49 ans.