Jean-Baptiste Dumas
1800 - 1884
- Informations générales
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- Né le 14 juillet 1800 à Alès (Gard - France)
- Décédé le 9 avril 1884 à Cannes (Alpes-Maritimes - France)
1800 - 1884
Représentant en 1849, ministre et sénateur, né à Alais (Gard) le 14 juillet 1800, mort à Cannes (Alpes-Maritimes) le 9 avril 1884, il débuta comme employé de pharmacie à Alais, puis alla étudier la pharmacie à Genève, où il fut remarqué par ses professeurs ; il publia, en collaboration avec l'un d'eux, le docteur Prévost, quelques travaux de physiologie.
Il se rendit à Paris en 1821, devint (1823) répétiteur de chimie à l'Ecole polytechnique, épousa la fille du célèbre chimiste Brongniart, et, par sa théorie des « Substitutions », se mit à la tête d'une école qui tend à l'affirmation de « l'unité de la matière » dont l'hydrogène serait l'unique élément.
Professeur adjoint à la Faculté des sciences de Paris en 1832, membre (même année) de l'Académie des sciences, professeur titulaire en 1841, membre de l'Académie de médecine (1843), M. Dumas fut élu, le 13 mai 1849, représentant du Nord à l'Assemblée législative, le 1er sur 24, par 104,897 voix sur 183,521 votants et 290,196 inscrits.
Il siégea au côté droit, vota avec la majorité monarchiste, et soutint sur la question des sucres indigènes les intérêts de ses électeurs ; il fut ministre du commerce et de l'agriculture, du 31 octobre 1850 au 9 janvier 1851, fit créer l'Institut agronomique de Versailles qui fut supprimé en 1852, fit voter la loi encourageant les lavoirs et bains publics, réforma le système de quarantaine à Marseille, provoqua l'institution d'un congrès sanitaire européen, etc.
Après le coup d'Etat de décembre 1851, il fit partie de la commission consultative, et fut compris, le 26 janvier 1852, sur la première liste des membres du nouveau Sénat. Il entra aussi au conseil supérieur de l'instruction publique, dont il fut vice-président de 1861 à 1863. Au Sénat, il fut rapporteur des lois relatives à la fabrication des monnaies d'argent (1864), au régime des sucres, aux prêts pour le drainage, à la caisse des retraites pour la vieillesse, au recrutement de la garde nationale mobile (1868) ; il parla sur l'âge d'admission au baccalauréat (1864), sur l'organisation de la médecine, contre les doctrines homœopathiques, etc.
L'empereur le nomma membre puis président du conseil municipal de Paris; en janvier 1868, il fut élu secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences et, le 17 décembre 1875, membre de l'Académie française. La grande médaille Faraday lui fut décernée par la Société de chimie de Londres en 1869. Commandeur de la Légion d'honneur (27 avril 1845), grand officier (29 décembre 1855), grand-croix (14 août 1863). On a de lui : Traité de chimie appliquée aux arts (1828-1843). Leçons sur la philosophie chimique (1837). Essai sur la statistique chimique des êtres organisés (1841), etc.