Jean-Marie Dulau ou du Lau
1738 - 1792
Député en 1789, né au château de la Coste, commune de Biras (Généralité de Bordeaux, France), le 30 octobre 1738, tué à Paris (Département de Paris), le 2 septembre 1792, il fut destiné à l'état ecclésiastique.
Il se distingua dans ses études, devint agent du clergé, et fut nommé archevêque d'Arles en 1775. Très fidèle à la résidence, il se fit remarquer par sa charité, fonda à Arles une école d'accouchement, et joua un rôle important dans les assemblées générales du clergé de 1780 et de 1785.
Le 6 avril 1789, il fut élu député du clergé aux Etats-Généraux par la sénéchaussée d'Arles. A la réunion des trois ordres, le 23 mai 1789, il « annonça, au nom du clergé, le désir de contribuer au rétablissement de la bonne harmonie entre les trois ordres, et son intention de supporter tous les impôts et toutes les charges de l'Etat, dans la même proportion et de la même manière que tous les autres citoyens, bien qu'il eût été obligé, pour résister à l'esprit fiscal, d'adopter des formes particulières de contributions (les dons gratuits). » Il ajouta que « la vérification des pouvoirs n'était que provisoire, le clergé n'ayant pas jugé à propos de prendre une résolution définitive, afin de s'éclairer des lumières de tous ». Le 17 juin, dans un discours fort étendu, il soutint la distinction entre les trois ordres; il fit partie de la minorité de l'Assemblée constituante.
Après la session, il ne quitta pas Paris, fut du nombre des prêtres enfermés aux Carmes, et périt courageusement dans le massacre des prisons. On a de lui : Recueil de mandements et lettres pastorales. - Adresse au roi sur le décret du 26 mai 1792 (ordonnant la déportation des prêtres non assermentés).