Nicolas Vimar
1744 - 1829
Député en 1791 et au Conseil des Anciens, membre du Sénat conservateur et pair de France, né à Mesnières (Généralité de Rouen) le 30 octobre 1744, mort à Paris (Seine) le 29 décembre 1829, « fils de Jean-Nicolas Vimar et de Marie Lambert », il était homme de loi à Rouen à l'époque de la Révolution.
Procureur de la commune de Rouen en 1790, il organisa les bureaux de bienfaisance à la place des ateliers de charité, et put heureusement calmer les troubles qui avaient éclaté dans la ville.
Elu, le 7 septembre 1791, député de la Seine-Inférieure à l'Assemblée législative, le 6e sur 16, à la pluralité des voix, il prit place parmi les constitutionnels, fut membre du comité de législation et de la commission des douze, et protesta à plus d'une reprise contre les exagérations révolutionnaires. Pendant la Terreur, il resta dix mois en prison, et ne recouvra sa liberté qu'après le 9 thermidor.
Au 18 fructidor, il refusa le portefeuille de la Justice, devint membre du comité de bienfaisance et du comité central de l'instruction publique, et fut élu, le 22 germinal an VI, député de la Seine-Inférieure au Conseil des Anciens; il fit décréter la nomination de trois substituts du commissaire du Directoire près le tribunal de cassation, devint secrétaire du Conseil (21 octobre 1798), fit un rapport sur les ventes de biens nationaux faites en dehors des formalités prescrites, et demanda le rejet de la proposition de loi.
Secrétaire du Conseil le 1er brumaire an VII, il se montra très favorable au 18 brumaire, fit partie de la Commission intermédiaire des Anciens (19 brumaire an VIII), et fut nommé membre du Sénat conservateur le 3 nivôse suivant ; il obtint la sénatorerie de Nancy le 28 mai 1804. Membre de la Légion d'honneur (9 vendémiaire an XII), commandeur (25 prairial suivant), il devint membre du comité du contentieux de l'ordre jusqu'à sa mort. Créé comte de l'empire le 3 Juin 1808, et grand-officier de la Légion d'honneur le 30 juin 1811, il adhéra, en 1814, à la déchéance de Napoléon et au rappel des Bourbons, fit partie de la commission chargée de la préparation de la Charte, et fut nommé pair de France le 4 Juin 1814.
Elu, le 12 mai 1815, représentant à la Chambre des Cent-Jours par le grand collège de la Seine-Inférieure, avec 51 voix (75 votants), il se montra hostile à l'empire, et reprit, après Waterloo, sa place à la Chambre des pairs où il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, et défendit d'ailleurs les libertés octroyées par la Charte.