Jean Besson

1938 - 2017

Informations générales
  • Né le 15 août 1938 à Ollioules (Var - France)
  • Décédé le 15 septembre 2017 à LYON (Rhône - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Rhône
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 juin 1988 au 1er avril 1993
Département
Rhône
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 avril 1993 au 21 avril 1997
Département
Rhône
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 1er juin 1997 au 18 juin 2002
Département
Rhône
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 19 juin 2002 au 24 juin 2003
Département
Rhône
Groupe
Union pour la majorité présidentielle

Biographies

Biographie de la Ve République

BESSON (Jean)
Né le 15 août 1938 à Ollioules (Var)
Décédé le 15 septembre 2017 à Lyon (Rhône)

Député du Rhône de 1986 à 2003

Né dans le Var, Jean Besson passe son enfance avec sa famille à Tarare, à la suite de la mutation de son père, policier. Après avoir suivi des études de commerce, Jean Besson entre en 1969 comme directeur commercial, chargé du marketing, des études et du commerce au sein de la plus grosse entreprise locale, les établissements « Blanchiment et apprêts de Tarare (BAT) » dont le produit phare est le « Taraflex », gamme de revêtements de sol en matière plastique. En 1975, il est fondateur-gérant de la filiale française d’un groupe allemand du textile, la société Unland France. En 1982, il devient fondateur-gérant d’une autre entreprise de textile, la société Maison d’Ariane.

Repéré par l’ancien député-maire de Tarare, Joseph Rivière, Jean Besson entre cette même année au conseil municipal de la commune à la suite de l’organisation d’une élection municipale partielle. Il trouve rapidement ses marques puisqu’il est élu maire sous l’étiquette du Rassemblement pour la République (RPR) lors des élections municipales de mars 1983, succédant à André Béal.

Il est retenu par le RPR pour figurer, le 16 mars 1986, sur la liste gaulliste pour les élections législatives qui s’annoncent difficiles pour la majorité socialiste élue en 1981 et a lieu au scrutin proportionnel de liste départemental à un seul tour. C’est Michel Noir qui mène la liste RPR dans le Rhône : elle obtient 21,78% des suffrages exprimés et Jean Besson est l’un de ses trois élus.

A l’Assemblée nationale, membre du groupe RPR, il rejoint la commission de la production et des échanges. Il est nommé, en mai 1987, rapporteur de la proposition de loi tendant à porter de trois à cinq ans le délai imposé par le code de l’urbanisme relatif à la durée de vie d’un syndicat intercommunal d’études et de programmation. Il prend brièvement la parole en juillet 1986 pour soutenir le projet de loi « Méhaignerie » en faveur de l’investissement locatif.

Lors des élections législatives anticipées de juin 1988, organisées après la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République et de la dissolution de l’Assemblée nationale, Jean Besson est candidat dans la nouvelle 10e circonscription du Rhône, qui part de la banlieue de Lyon à Saint-Genis-Laval et s’étend jusqu’au sud-ouest du département. Comme suppléant, il choisit Georges Barriol, directeur de la Maison familiale d’horticulture, conseiller général du canton de Vaugneray, et adjoint au maire de Sainte-Consorce. Jean Besson est réélu dès le premier tour de scrutin, avec 23 232 voix (56,09 % des suffrages exprimés) face à la candidate socialiste Yvette Perrin-Riss (27,99 %), au candidat du Front national (FN) Alain Ruet (11,11 %) et au candidat communiste Henri Malod (4,82 %).

A l’Assemblée nationale, il retrouve le groupe RPR, désormais dans l’opposition, et la commission de la production et des échanges. A partir de ce nouveau mandat, il s’implique plus particulièrement dans les questions relatives au service public des postes et des télécommunications, notamment lors de la discussion des divers projets de loi de finances. Il est par ailleurs nommé en octobre 1990 membre de la Commission supérieure du service public des postes et télécommunications. Il intervient longuement, en mai 1990, dans la discussion du projet de loi relatif à l’organisation du service public de la poste et des télécommunications et, en octobre 1990, dans celle du projet de loi sur la réglementation des télécommunications.

Il prend également la parole sur l’habitat et la défense des zones rurales en mai 1990, à l’occasion du débat qui suit la déclaration du gouvernement sur l’aménagement du territoire.

Il intervient aussi dans le cadre de l’examen des projets de loi de finances, notamment en novembre 1990, sur les crédits des Postes et télécommunications et de l’espace, en novembre 1990, et en novembre 1991 sur les Postes et télécommunications.

Lors des élections régionales de mars 1992, il est élu conseiller régional de Rhône-Alpes et devient président de la commission éducation du conseil régional, présidé par Charles Millon.

En dehors de ces sujets, Jean Besson pose aussi des questions au gouvernement ou à ses membres : en avril 1990, une question au ministre de l’Environnement sur la pollution des eaux par les nitrates ; en décembre 1991, sur l’interprétation de certaines diapositives institutionnelles du statut de la Polynésie.

Lors des élections législatives de mars 1993, Jean Besson obtient au premier tour 20 974 voix (43,17 % des suffrages exprimés) devant un autre candidat de droite représentant l’Union pour la démocratie française (UDF) Michel Thiers (7 430 voix et 15,29 %). Le premier candidat de gauche, l’écologiste Laurence Darteil, est troisième (6 213 voix et 12,79 %). Dans un contexte électoral difficile pour la majorité socialiste sortante, le candidat du Parti socialiste (PS), Guy Orlandini, n’arrive que cinquième (5 287 voix et 10,88 %), derrière le candidat FN François Taveau (6 013 voix et 12,38 %). Au second tour, le retrait de Michel Thiers permet à Jean Besson d’être élu sans opposant avec 23 751 voix (100 % des suffrages exprimés).

Au Palais-Bourbon, toujours membre du RPR, mais dans la majorité, Jean Besson devient secrétaire de l’Assemblée nationale. Il rejoint la commission de la production et des échanges, puis, en octobre 1995, la commission des finances, de l’économie générale et du Plan. Il est membre de la Commission supérieure du service public des postes et télécommunications. Il est aussi en octobre 1996 membre de la mission d’information commune sur la Corse. Spécialiste des télécommunications, il intervient de nouveau dans la discussion des projets de lois de finances de la législature, mais aussi de plusieurs résolutions relatives aux divers projets de directives européennes dans le secteur des télécommunications et des services postaux visant notamment l’ouverture des marchés et la libéralisation. Il en est rapporteur en juin 1995. Il intervient également sans avoir cette qualité en 1994 en 1995. En décembre 1994, Jean Besson revient sur le même sujet lors du débat qui suit la communication du gouvernement sur les autoroutes de l’information.

Toujours attentif aux questions relatives au logement, Jean Besson pose en janvier 1996 une question au gouvernement sur la baisse des taux d’intérêt. Il défend également les intérêts de son territoire en posant notamment une question au gouvernement au sujet des délocalisations d’emplois dans le secteur du textile, en mai 1993.

En 1994, Jean Besson démissionne de ses fonctions de maire de Tarare.

Au sein du RPR, il occupe les fonctions de délégué général chargé des services publics de novembre 1995 à juillet 1997, puis de l’énergie de février à décembre 1998 et de février à décembre 1999. Il est enfin délégué national à la prospective de février à novembre 2000.

Après la dissolution de l’Assemblée nationale en avril 1997, Jean Besson est de nouveau candidat lors des élections législatives des 25 mai et 1er juin. Dans un contexte délicat pour la majorité de droite, il est néanmoins confortablement réélu. Au premier tour, il est en tête avec 19 493 voix (40,47 % des suffrages exprimés), devançant nettement le candidat socialiste Christian Bonnet (9 644 voix et 20,02 % des suffrages). Au second tour, Jean Besson rassemble 30 454 voix, soit 62,55 % des suffrages, contre 18 235 voix (37,45 %) à son opposant du PS.

Désormais dans l’opposition, le député RPR est membre de la commission de la production et des échanges, et rejoint une nouvelle fois la Commission supérieure du service public des postes et télécommunications. Il est également nommé, en mars 1998, membre de la commission d’enquête sur l’utilisation des fonds publics et la gestion des fonds publics en Corse. Il est enfin, en décembre 1998, membre puis vice-président de la commission d’enquête parlementaire sur certaines pratiques des groupes nationaux et multinationaux industriels, de services et financiers et leurs conséquences sur l’emploi et l’aménagement du territoire.

Au cours de la législature, Jean Besson pose plusieurs questions au gouvernement sur divers sujets : en octobre 1997, sur les privatisations de France Telecom et d’Air France ; en février 1998, sur le Bénin ; en mai 1999, sur les aides au logement ; en juin 2000, sur la sécurité publique. En novembre 1997, il intervient dans la discussion du projet de loi autorisant l’approbation du quatrième protocole (services de télécommunications de base) annexé à l’accord général sur le commerce des services. Ses prises de paroles sur le projet de loi d’orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire et portant modification de la loi du 4 février 1995 d’orientation pour l'aménagement et le développement du territoire, en février 1999, concernent également la problématique du service postal.

Vice-président du conseil régional de Rhône-Alpes, Jean Besson est chargé de la politique de la ville. Il ne se représente toutefois pas lors des élections régionales de mars 1998, ne conservant à partir de cette date que son seul mandat de député.

En 2002, après la réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République, Jean Besson est réélu pour un cinquième mandat de député à l’occasion des élections législatives des 9 et 16 juin. Au premier tour, il est largement en tête avec 21 950 voix (40,69 % des suffrages exprimés), devant le candidat écologiste Jean-Charles Kohlhaas (10 964 voix et 19,82 % des suffrages). Lors du second tour, il l’emporte avec 29 651 voix (65,4 %) contre 15 689 voix (34,6 %) à son adversaire de gauche.

Membre du groupe RPR, il retrouve la commission de la production et des échanges, qui devient en octobre 2002 la commission des affaires économiques, de l’environnement et des territoires. Il est reconduit à la Commission supérieure du service public des Postes et télécommunications.

En séance publique, il pose en juin 2003 une question au gouvernement sur les grèves dans le secteur du transport public de voyageurs.

Il intervient longuement dans la discussion générale de la proposition de loi relative à la création d’un chèque-emploi associatif en octobre 2002.

Jean Besson est dès décembre 2002 chargé d’une mission temporaire auprès de la ministre déléguée à l’énergie, Nicole Fontaine, afin de préparer le débat national sur l’énergie. Le 16 juin 2003, il est remplacé à l’Assemblée nationale par son suppléant, Christophe Guilloteau, son ancien assistant parlementaire et directeur de cabinet à la mairie de Tarare, en raison de la prolongation au-delà de six mois de cette mission temporaire. Nommé chevalier de la Légion d’honneur en décembre 2003, décoré par le président de la République, Jacques Chirac, il se retire ensuite de la vie politique.

Marié à Colette Massignan en janvier 1962, il était père de deux enfants.