Philippe, Aimable de Soubrany

1752 - 1795

Informations générales
  • Né le 17 septembre 1752 à Riom ( - Généralité de Riom France)
  • Décédé le 17 juin 1795 à Paris (Département de Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 9 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 9 septembre 1792 au 17 juin 1795
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention, né à Riom (Généralité de Riom) le 15 septembre 1752, exécuté à Paris (Département de Paris) le 17 juin 1795, il suivit la carrière militaire et fut officier de Royal-dragons.

Ardent partisan des idées révolutionnaires, il se donna tout entier à la cause des réformes, sacrifia à la politique une fortune considérable, devint maire de Riom, et fut élu (9 septembre 1791) député du Puy-de-Dôme à l'Assemblée législative, le 7e sur 12, par 237 voix (408 votants).

Il opina constamment avec les membres les plus avancés de la majorité réformatrice, et obtint du même département (7 septembre 1792) sa réélection à la Convention nationale, le 5e sur 12, à la pluralité des voix sur 692 votants.

Soubrany vota, lors du procès de Louis XVI, « pour la mort », contre l'appel et contre le sursis, et remplit plusieurs missions à l'armée de la Moselle (mai 1793), où il poursuivit Custine de sa haine, et à celle des Pyrénées-Orientales (janvier 1794), où il exclut les officiers nobles, établit le tribunal révolutionnaire à Perpignan, puis le cassa, et en envoya les membres devant le tribunal révolutionnaire de Paris.

De retour à Paris, il fut, ainsi que Romme son collègue et son ami, impliqué dans l'insurrection jacobine de prairial an III (juin 1795). Chargé du commandement de la force armée qui devait marcher contre la Convention, Soubrany accepta cette fonction; mais la majorité, ayant triomphé, décréta d'arrestation Soubrany et les autres, et les traduisit devant une commission militaire. Dans cette extrémité, il s'était préoccupé d'assurer la fuite d'un émigré, son hôte, qui lui avait demandé asile; il était près d'entrer chez lui pour l'avertir de chercher un asile plus sûr, quand il fut arrêté.

Devant la commission militaire, il avoua sa participation au mouvement de prairial, fut condamné à mort, et, dans la chambre d'arrêt où se faisait sa toilette, tenta de se donner la mort, après ses compagnons. Mais il se manqua, et fut conduit à l'échafaud.