Marc-Antoine Baudot
1765 - 1837
- Informations générales
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- Né le 18 mars 1765 à Liernolles ( - Généralité de Moulins - France)
- Décédé le 23 mars 1837 à Moulins (Allier - France)
1765 - 1837
Député à l'Assemblée législative de 1791 et membre de la Convention, né à Liernolles (Généralité de Moulins, France) le 18 mars 1765, mort à Moulins (Allier), le 23 mars 1837, il était médecin à Charolles, lorsqu'il fut élu, le 1er septembre 1791, député suppléant de Saône-et-Loire à l'Assemblée législative, et fut appelé à siéger le 10 juillet 1792, en remplacement de Desplaces, démissionnaire.
Réélu à la Convention, il motiva aussi son vote, sur le 3e appel nominal: « J'attends avec impatience les circonstances qui vous permettent d'abolir la peine de mort, mais je réserverai toujours cette peine pour les traîtres. Je prononce donc la peine de mort contre Louis, et que le jugement soit exécuté dans les 24 heures. » Il dénonça MM. de Choiseul-Gouffier, Courvoisier et Maury comme entretenant des relations avec les princes émigrés, puis fut envoyé en mission à Montauban, à Toulouse; il écrivait de cette ville à Jean Bon Saint-André, le 8 octobre 1793, qu'il fallait renouveler les députés de l'Aveyron et de la Lozère « parce que l'habitude efface le charme de la représentation. »
En mission à l'armée du Rhin, il se battit vaillamment à Kaiserslautern, et défendit le général Hoche auprès de Saint-Just. Secrétaire de la Convention, en mars 1794, il partit, après le 9 thermidor, en mission à l'armée des Pyrénées-Orientales, avec Projean et Chaudron Rousseau; il écrivait de Bayonne à la Convention, le 2 mai 1794, que la Société populaire de Pau avait, sur leur avis et d'un élan unanime, condamné au feu le berceau d'Henri IV, qui « ayant appartenu à un roi, pouvait en retracer l'idée. »
A son retour, dix mois après, il apprit qu'il avait été décrété d'arrestation comme terroriste; il réussit à s'échapper. Rentré en grâce l'année d'après, il devint chef de division au ministère de la guerre, sous Bernadotte, et se retira avec ce ministre, pour reprendre sa profession de médecin.
Pendant les Cent-Jours, il fut commissaire spécial de police à Morlaix; il jouissait alors de 20,000 francs de revenus dont une partie en bien d'émigrés. (Arch. nat. F 7. 6709).
Il fut banni, en janvier 1816, par la loi contre les régicides. Mal reçu en Suisse, il se retira à Liège, et rentra en France après la chute des Bourbons.
Il a laissé des Mémoires dont Edgar Quinet, qui en était le dépositaire, a tiré parti dans son livre sur la Révolution.