Joseph Cassanyès
1758 - 1843
- Informations générales
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- Né le 11 novembre 1758 à Canet-en-Roussillon ( - Généralité de Perpignan - France)
- Décédé le 22 avril 1843 à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales - France)
1758 - 1843
Membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-cents, né à Canet (Généralité de Perpignan, France), le 11 novembre 1758, mort à Canet (Pyrénées-Orientales, France), le 22 avril 1843, il était fils de Jacques Cassanyès, chirurgien et de Magdeleine Bernis, descendants de vieilles familles rurales du pays.
Il adopta, quoique sans enthousiasme au début, les principes de 89, et fut nommé maire de sa commune, puis membre du district et du directoire de Perpignan.
Elu, le 4 septembre 1792, membre de la convention par le département des Pyrénées-Orientales, le 5e et dernier, avec 74 voix sur 151 votants, il vota ainsi dans le procès de Louis XVI (3e appel nominal) : « Pénétré des conséquences qui peuvent résulter du grand objet qui nous occupe, mais appelé par ma patrie pour prendre la mesure la plus utile à son bonheur, c'est avec la plus grande sensibilité que je prononce la mort. »
Plus important fut le rôle qu'il joua à l'armée des Pyrénées-Orientales où il fut envoyé en mission, par décret du 6 juillet 1793: il prit une part directe aux succès de nos soldats et à la soumission de la Cerdagne espagnole. Rappelé par la Convention, il revint à Paris, se prononça contre Robespierre et contre la Commune le 9 thermidor, et, quelque temps après, repartit en mission à l'armée des Alpes, puis à celle d'Italie. Deux fois il remplit des missions politiques à Lyon et à Annecy.
Le 21 vendémiaire an IV, il entra aux Cinq-cents, avec 84 voix que lui donnèrent les électeurs des Pyrénées-Orientales. Il ne s'y fit pas remarquer, revint à Perpignan après l'expiration de son mandat, et fut élu membre de l'administration centrale du département, qu'il présida jusqu'au jour où il remit ses pouvoirs au « citoyen Charvet de Nancy », nommé préfet des Pyrénées-Orientales par le premier Consul.
Après avoir un moment rempli les fonctions de juge de paix, Cassanyès revint à Canet et se livra à l'agriculture. Il resta maire de sa commune jusqu'à la Restauration, fut exilé en 1816 comme régicide, et dut se réfugier à Vevey (Suisse), puis en Espagne, d'où il put enfin regagner son village natal. Cassanyès avait employé le temps de son exil à la rédaction de curieux Mémoires, restés inédits, et sur lesquels la revue la Révolution française (année 1888) a appelé l'attention de ses lecteurs.