Simon, Edme Monnel

1747 - 1822

Informations générales
  • Né le 27 octobre 1747 à Bricon ( - Généralité de Chalons en Champagne -france)
  • Décédé le 30 novembre 1822 à Constance (Grand Duché de Bade (Allemagne))

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 26 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Chaumont-en-Bassigny (Type : Bailliage)
Groupe
Clergé
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 4 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Haute-Marne
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Bricon (Généralité de Chalons en Champagne) le 27 octobre 1747, mort à Constance (Grand-Duché de Bade) le 30 novembre 1822, il était curé de Valdelancourt en Champagne, lorsqu'il fut élu, le 26 mars 1789, député du clergé du bailliage de Chaumont-en-Bassigny aux Etats généraux, par 233 voix.

Un véritable enthousiasme patriotique animait en ce temps, par toute la France, les nouveaux élus. « Je me mis en route, a écrit l'abbé Monnel, peu de jours après ma nomination, et voyageai avec deux hommes, Laloi, médecin, et Aubert, curé de Couvignon, que les mêmes fonctions appelaient à Paris et qui, comme moi, étaient impatients d'y arriver les premiers. Laloi réunissait des connaissances assez étendues en histoire et en politique ; Aubert avait moins à dire, mais il était homme de bien et modeste, un peu confus même de l'honneur dont il était revêtu. »

Monnel se fit peu remarquer dans l'Assemblée dont il fut secrétaire, vota la vérification en commun des pensions, prêta le serment civique le 27 décembre 1790, puis reparut, le 4 septembre 1792, comme député de la Haute-Marne à la Convention nationale, le 2e sur 7, élu par 268 voix (405 votants). Il vota avec la majorité pour la mort de Louis XVI, en disant : « Je déclare, au nom du peuple français, que Louis a mérité la mort. » Il remplit encore les fonctions de secrétaire, se prononça contre Robespierre au 9 thermidor, se déclara l'adversaire des comités révolutionnaires, et parut quelquefois à la tribune.

Le 21 floréal an IV, il fut un des sept ex-conventionnels désignés pour compléter le Conseil des Cinq-Cents ; mais cette décision ne fut pas maintenue par le Conseil des Anciens, et Monnel se retira dans son pays natal, où il fut nommé, au Concordat, curé desservant de Villiers-le-Sec, près de Chaumont.

Il exerçait encore son ministère, lorsque la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides lui fut appliquée : il avait signé l'Acte additionnel.

Obligé de quitter la France, il se rendit à Constance-sur-le-Lac (grand-duché de Bade), et y vécut d'une pension que lui faisait sa famille.

Le 14 janvier 1819, les habitants de Villiers-le-Sec, ses anciens paroissiens, adressèrent au roi une supplique en grâce qui ne fut pas accueillie. Monnel resta à Constance, et, un mois avant sa mort (29 octobre 1822), déposa entre les mains de M. Wiehl, préfet du collège de la ville, une rétractation notariée témoignant « son repentir d'avoir voté la mort du roi, et demandant pardon à Dieu et aux hommes de tout ce qu'il avait fait ou dit contre la religion catholique, apostolique et romaine. » À ses funérailles, le curé de la cathédrale de Constance prononça un discours dans lequel il exprima ses regrets et ceux du clergé catholique de la ville.

Monnel a laissé, en manuscrit, plusieurs ouvrages sur la religion. Il n'a fait imprimer qu'une brochure intitulée : Réponse à l'exposition des principes sur la constitution civile du clergé par les évêques députés à l'Assemblée nationale (1790).