Louis, Edouard Brodel
1892 - 1936
- Informations générales
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- Né le 31 mars 1892 à Saint-andré-lez-lille (Nord - France)
- Décédé le 26 janvier 1936 à Lille (Nord - France)
1892 - 1936
Né le 31 mars 1892 à Saint-André-lez-Lille (Nord), mort le 26 janvier 1936, à Lille.
Député du Nord de 1934 à 1936.
Fils d'un peintre en bâtiments, benjamin de quatre enfants, Louis Brodel perd son père, alors qu'il n'a que 13 ans. Sa mère, veuve, ne peut subvenir aux besoins de la famille. Les quatre orphelins doivent travailler pour subvenir à leurs besoins.
Louis Brodel entre d'abord à la banque Scalbert, puis exerce divers métiers : ouvrier aux abattoirs, chez Kuhlmann, dans une minoterie, aux mines de Lens. Puis il part en Pologne russe et en Roumanie, où, pendant deux ans Il sera employé aux exploitations Motte et Meillassoux.
La mobilisation le surprend en Roumanie. Il est incorporé au 69e régiment d'infanterie, mais est réformé n° 1. Inscrit au parti socialiste, il fait ses débuts officiels dans la politique en 1925, comme conseiller municipal de Marquette. Il a 33 ans ; il conserve ce mandat jusqu'en 1929. Le 12 mai, il est élu conseiller municipal de Lille pour le rester jusqu'à sa mort. En 1931, il entre au conseil d'arrondissement.
Nommé cette même année président du conseil d'administration de l'office municipal des habitations à bon marché, il met à profit sa notoriété pour se présenter à une élection législative partielle, le 21 janvier 1934, dans la 1re circonscription de Cambrai en remplacement de M. Maurice Camier, décédé le 6 novembre 1933.
Il est élu au deuxième tour de scrutin, par 12.180 voix contre 11.131 à M. Mallez.
Il s'inscrit au groupe socialiste S.F.I.O., et entre à la Commission d'assurance et de prévoyance sociales. Au cours de la discussion du budget de l'éducation nationale de l'exercice 1935, il s'inquiète de la suppression d'écoles primaires ; du budget du travail du même exercice, il s'intéresse au sort des bénéficiaires de la retraite ouvrière, ne pouvant continuer le versement de leurs cotisations par suite du chômage (1934) ; il intervient en faveur de la protection du foyer des familles victimes du chômage, par la prise en charge par l'Etat du montant de leurs loyers impayés (1935).
Il ne peut donner davantage sa mesure. La mort l'emporte prématurément, à 44 ans, après deux années de mandat seulement.
A la séance du 30 janvier 1936, le Président Fernand Bouisson prononce son éloge funèbre. Après avoir évoqué la prodigieuse ascension du disparu, il déclare : « La municipalité de Lille, la fédération socialiste du Nord sont en deuil. Elles ont perdu avec Louis Brodel un de leurs membres les plus actifs, les plus dévoués, un de ceux sur lesquels elles pouvaient le plus sûrement compter, »