Louis, François, Elizabeth Ramond de Carbonnières

1755 - 1827

Informations générales
  • Né le 4 janvier 1755 à Strasbourg ( - Généralité de Strasbourg - France)
  • Décédé le 14 mai 1827 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 20 février 1802 au 7 mars 1802

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 21 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Seine
Groupe
Droite
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 19 mars 1800 au 31 décembre 1805
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Modérés
Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 3 juin 1815 au 13 juillet 1815
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Modéré (?)

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, de l'an VIII à l'an XIV, représentant aux Cent-Jours, né à Strasbourg (Généralité de Strasbourg, France) le 4 janvier 1755, mort à Paris(Seine) le 14 mai 1827, fils d'un trésorier des guerres, il se fit recevoir à la fois docteur en droit et docteur en médecine, fut (1777) avocat au conseil souverain d'Alsace, voyagea en Allemagne et en Angleterre, et entra, en 1781, dans les gendarmes de la garde du roi. À Strasbourg, il s'était lié avec l'évêque (le cardinal de Rohan), et ce fut lui qui, dans l'affaire du collier, retrouva à Londres la trace des diamants.

Partisan d'une monarchie libérale, il fut élu, le 21 septembre 1791, député de Paris à l'Assemblée législative, le 19e sur 24, par 375 voix sur 726 votants. Orateur de talent, il se prononça contre la confiscation des biens des émigrés qui n'avaient pas porté les armes contre la France, protesta contre les décrets qui visaient les prêtres non assermentés, fut membre du comité diplomatique, et secrétaire de l'Assemblée (13 décembre 1791), s'opposa au licenciement de la garde du roi, s'éleva hautement contre l'envahissement des Tuileries au 20 juin 1792, et défendit La Fayette qu'il appela « fils aîné de la Liberté ».

Forcé de quitter Paris après le 10 août, il alla faire un voyage géologique dans les Pyrénées, fut incarcéré à Tarbes, de nivôse an II à brumaire an IV, puis, sous le Directoire, fut appelé aux fonctions de professeur d'histoire à l'Ecole centrale des Hautes-Pyrénées (an IV-an VIII), et nommé associé de l'Institut.

Le 11 ventôse an VIII, il devint préfet des Hautes-Pyrénées, et, dix-sept jours après (28 ventôse), fut élu par le Sénat conservateur député au Corps législatif.

Membre de l'Institut en l'an X, membre de la Légion d'honneur (11 frimaire an XII), vice-président du Corps législatif (22 nivôse), commandeur de la Légion d'honneur (25 prairial suivant), il sortit du Corps législatif en 1806, fut nommé préfet du Puy-de-Dôme le 13 mars de la même année, créé baron de l'empire le 14 février 1810, et quitta l'administration en 1813, avec une pension de 6 000 francs.

Rallié aux Bourbons en 1814, il fut nommé maître des requêtes au conseil d'Etat le 24 août 1815, et fut chargé de liquider notre dette de guerre avec l'Angleterre.

Conseiller d'Etat le 14 juin 1818, il mourut, neuf ans après, conseiller honoraire.

On a de lui : un drame, La guerre d'Alsace (1770) ; Opinion sur les lois constitutionnelles (1791) ; des Mémoires scientifiques sur les Alpes et les Pyrénées, et des travaux sur la physique et la géologie.

Il avait épousé la fille de Dacier, secrétaire perpétuel de la 3e classe de l'Institut.