Joseph, Nicolas Barbeau du Barran

1761 - 1816

Informations générales
  • Né le 3 juillet 1761 à Castelnau-d'Auzan ( - Généralité de Bordeaux - France)
  • Décédé le 16 mai 1816 à Assens (Canton de Vaud - Suisse)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 4 février 1794 au 19 février 1794

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Gers
Groupe
Montagne
Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 8 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Gers
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et représentant à la Chambre des Cent-Jours, né le 3 juillet 1761 (Généralité de Bordeaux, France), mort en exil, à Assens, canton de Vaud (Suisse), le 16 mai 1816, il était procureur général syndic du département du Gers lors de son élection, par ce département, à la Convention, le 5 septembre 1792, avec 404 voix sur 513 votants.

Il fut un des montagnards les plus ardents et les plus influents de l'Assemblée.

Dans le procès de Louis XVI, il répondit, au 3e appel nominal : « J'ai consulté la loi ; elle me dit que tout conspirateur mérite la mort. La même loi me dit aussi que la même peine doit s'appliquer aux mêmes crimes : je vote pour la mort. »

Président du club des Jacobins, membre du Comité de salut public, il fit condamner son collègue Asselin pour avoir reçu chez lui la marquise Luppé de Chaury, que Du Barran fit également condamner à mort ; envoyé en mission dans le Gers, il se signala par sa cruauté ; il combattit pourtant Robespierre, mais pour le remplacer, sans y parvenir.

Après le 9 thermidor, il lutta contre la réaction dont il craignait peut-être les justes retours, prit avec Carnot la défense de Billaud-Varenne et de Barrère, refusa de mettre en accusation les anciens membres du Comité de salut public ; mais, impliqué dans la conspiration de prairial an III, il fut condamné à être déporté, et amnistié l'année d'après.

Après avoir vécu dans la retraite pendant la durée de l'Empire, il fut élu par le collège de département du Gers député à la Chambre des Cent-Jours.

Condamné à l'exil comme régicide par la loi du 12 janvier 1816, il se retira en Suisse où il mourut cinq mois après.