Jean-François, Honoré Merlet
1761 - 1830
Député en 1791, né à Martigné-Briant (Généralité de Tours, France) le 25 septembre 1761, mort à Martigné-Briant (Maine-et-Loire) le 8 décembre 1830, il fit son droit à Angers et se fixa comme avocat à Saumur.
Partisan des idées nouvelles, il rédigea les cahiers du tiers, après avoir refusé d'exécuter ce travail en commun avec les autres ordres. En juillet 1789, il devint major de la garde nationale, puis conseiller municipal de Saumur, et, en 1790, procureur-syndic du même district.
Elu, le 8 septembre 1791, député de Maine-et-Loire à l'Assemblée législative, le 3e sur 11, par 331 voix (470 votants, 663 inscrits), il fit partie du comité des affaires étrangères et des colonies, défendit les droits des nègres, réclama l'abolition de la traite, demanda la suppression des congrégations séculières, et devint vice-président de l'Assemblée (26 juillet), puis président (7 août 1792).
Au 10 août, il n'assista pas à la séance à son banc ; il prit place à côté du roi.
Après la clôture de la session, il retourna à Saumur, ne tarda pas à devenir suspect, et dut se réfugier sur les confins de la Vendée.
Après le 9 thermidor, il reprit ses fonctions d'avocat, et, rallié au 18 brumaire, fut nommé conseiller général (thermidor an VIII).
Préfet de la Vendée le 9 frimaire an IX, il exerça ces fonctions pendant huit années.
Commandeur de la Légion d'honneur en l'an XII, maître des requêtes au Conseil d'Etat le 11 juin 1806, préfet de Maine-et-Loire le 12 février 1809, et préfet de la Roër le 18 février suivant, il n'accepta pas ce dernier poste. Il devint alors président du magistrat du Rhin, fut créé baron de l'empire le 9 septembre 1810, et se démit de ses fonctions administratives en 1812.
Conseiller d'Etat aux Cent-Jours, il rentra dans la vie privée à la seconde Restauration.