Jean Bassal

1752 -

Informations générales
  • Né le 12 septembre 1752 à Béziers ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé à une date inconnue à Paris France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 3 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 3 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée législative de 1791 et membre de la Convention, né à Béziers (Généralité de Montpellier), le 12 septembre 1752, mort à Paris (Seine) en 1802, il était membre de la congrégation de la mission avant 1789, et fut nommé, en 1790, curé constitutionnel de Saint-Louis à Versailles, puis vice-président du district.

Le 3 septembre 1791, il fut élu député de Seine-et-Oise à l'Assemblée législative, par 299 voix sur 553 votants, afficha des opinions très avancées, et soutint, à la tribune, la proposition d'amnistie pour les massacres d'Avignon et les poursuites contre le duc de Brissac, commandant de la garde constitutionnelle du roi.

Dans le procès de Louis XVI, il vota contre l'appel et contre le sursis, et répondit, au 3e appel nominal : « Je ne suis pas du nombre de ceux qui pensent que la conservation du tyran est nécessaire au maintien de la République, à la répression des factions. Louis est le fatal auteur de tous les massacres qui ont eu lieu pendant la Révolution. S'il restait chez nous, il ne cesserait d'exciter toutes les factions; au dehors il irriterait toutes les puissances : je vote donc pour la mort. »

Envoyé en mission dans le Jura, et nommé secrétaire de la Convention à son retour, il fut accusé de modérantisme, et se défendit en rappelant qu'il avait reçu chez lui Marat poursuivi par Lafayette. Président du club des Jacobins, il fut envoyé en Suisse pour organiser l'approvisionnement de l'année d'Italie, puis il accompagna à Naples le général Championnet, et fut bientôt accusé par le Directoire de provoquer le trouble entre le commissaire civil et l'agent militaire, et d'en profiter pour dilapider la caisse publique : il fut ramené à Milan, avec Championnet, et ne fut sauvé que par la révolution du 3 prairial an VII, qui renversa trois directeurs.

Championnet, ayant été replacé à la tête de l'armée en l'an VIII, Bassal resta auprès de lui, et, à la mort du général, survenue peu après, se retira à Paris, où il mourut obscurément.