Joseph, Marie Cusset

1759 - 1796

Informations générales
  • Né le 26 mars 1759 à Lyon ( - Généralité de Lyon France)
  • Décédé le 10 octobre 1796 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 8 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Rhône
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Lyon (Généralité de Lyon), le 26 mars 1759, exécuté à Paris le 10 octobre 1796, il était marchand de soieries à Lyon, quand il fut (8 septembre 1792), élu membre de la Convention par le département de Rhône-et-Loire, le 13e sur 15, avec 480 voix sur 819 votants.

Il prit place à la Montagne et répondit au 3e appel nominal, lors du procès du roi : « Je ne crains pas de cumuler sur ma tête les fonctions de juge et de législateur. Je demande la mort dans les vingt-quatre heures. » Envoyé en mission aux armées, il écrivit de Thionville à la Convention (septembre 1793) pour annoncer l'entrée des Autrichiens à Sierk et les horreurs commises par l'ennemi : « Ils ont pillé, brûlé, fait abattre à coups de sabre l'arbre de la liberté, massacré de malheureux pères de famille; leur barbarie a été plus loin : ils ont arraché les langues, coupé les pieds et mains, qu'ils mettaient dans les poches de ces malheureux blessés... » Le 17, une nouvelle lettre de lui annonçait la défaite des Autrichiens et des Prussiens : « Les hordes étrangères et les émigrés avaient formé le plan d'enlever les postes de Rodemack, Roussy, Cattenom et autres, de piller, ravager, incendier tous ces environs; mais l'activité, la valeur républicaine ne laissent pas ainsi compter les vils esclaves... » Dévoué jusqu'au bout au parti de la Montagne et des Jacobins, Cusset, de retour à Paris, combattit énergiquement la contre-révolution.

Impliqué en l'an IV dans la conspiration du camp de Grenelle, il fut traduit devant la Commission militaire, sous la prévention d'avoir « pris part au complot qui avait éclaté dans la nuit du 23 au 24 fructidor, de s'être transporté au camp de Grenelle pour corrompre la troupe, égorger l'état-major, se porter ensuite au Directoire, renverser le gouvernement et rétablir la Constitution de 1793. » Il fut condamné à mort, et fusillé.