Jean Julien

1750 - 1828

Informations générales
  • Né le 1er juillet 1750 à Saint-Laurent-d'Aigouze ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé le 17 décembre 1828 à Embrun (Hautes-Alpes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Haute-Garonne
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Saint-Laurent-d'Aigouze (Généralité de Montpellier) en 1750, mort à Embrun (Hautes-Alpes) le 17 décembre 1828, il appartenait à la religion réformée ; ministre protestant à Toulouse avant la Révolution, il adopta les idées nouvelles, fut nommé membre du directoire de la Haute-Garonne et, le 6 septembre 1792, fut élu par ce département. membre de la Convention, le 5e sur 12, par 388 voix (614 votants).

Il devint secrétaire de la Convention, et lors du procès de Louis XVI répondit :

« S'il fut un moment, depuis l'ouverture de la Convention nationale, où nous ayons dû faire taire toutes les préventions, imposer silence à toutes les passions, c'est celui où nous sommes appelés à prononcer sur la vie d'un citoyen : Je ferme les yeux sur l'avenir heureux ou malheureux qui nous attend ; je ne consulte que ma conscience ; j'y puise l'arrêt pénible et douloureux que je dois porter. Je déclare donc sur ma conscience que Louis mérite la mort, et je vote pour cette peine. »

Envoyé en mission à Orléans pour vérifier les faits d'incivisme attribués aux chefs de la légion germanique, il fit un rapport sévère contre « les administrations rebelles », passa dans la Vendée, reprit à son retour sa place à l'Assemblée, parla sur les événements de Beaucaire, intervint dans plusieurs questions personnelles, fit décréter tantôt la mise en accusation, tantôt la mise en liberté de certains fonctionnaires, obtint le vote d'un décret de mort contre les fournisseurs infidèles, et devint lui-même très suspect aux jacobins et à la Convention, à cause de ses liaisons avec d'Espagnac, fournisseur de l'armée des Alpes, et de son attitude dans l'affaire de la Compagnie des Indes. Robespierre l'accusa formellement; il se défendit mal, fut arrêté, mais réussit à s'évader. Prévenu de conspiration en 1794, et décrété d'accusation une fois de plus (26 ventôse an II), il fut désigné par Lacoste comme agent de l'étranger, et mis hors la loi. Mais la réaction thermidorienne accueillit ses explications, mêlées d'amères récriminations à l'adresse du « tyran », et annula le décret rendu contre lui (20 germinal an III).

Julien joua encore un certain rôle sous le Directoire et fut chargé, en l'an VIII, par la société populaire de la rue du Bac, de rédiger une adresse au Corps législatif, provoquant la déclaration de « la patrie en danger ». Cet acte d'hostilité contre l'auteur du coup d'Etat de brumaire le fit inscrire au nombre de ceux que le décret du 29 brumaire condamna « à se rendra à la Rochelle pour être conduits et retenus dans tel lieu de la Charente-Inférieure qui sera indiqué par le ministre de la police générale ». Mais il passa en Italie et se fixa comme avocat à Turin.

Date de mise à jour: novembre 2019