Pierre, Julien Burgeot

1886 - 1965

Informations générales
  • Né le 21 mars 1886 à Rillieux (Ain - France)
  • Décédé le 18 juillet 1965 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Rhône
Groupe
Fédération républicaine de France
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Rhône
Groupe
Parti républicain de la liberté

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 21 mars 1886 à Rillieux (Ain).

Député du Rhône de 1936 à 1942. Député du Rhône à la première Assemblée Nationale Constituante de 1945 à 1946.

Issu d'une famille de négociants en vins du Jura du côté paternel, et de cultivateurs de l'Ain du côté maternel, Pierre Burgeot, après avoir accompli son cycle secondaire, fit son service militaire comme engagé volontaire au 11e bataillon d'artillerie à pied d'Alger. Il le termina avec le grade de brigadier. Au mois d'août 1914, il fut mobilisé en qualité de -sous-chef artificier au 114e régiment d'artillerie lourde et pendant 52 mois combattit sur tous les fronts, principalement à Verdun, sur la Somme, en Champagne et en Belgique. Sa conduite lui valut la Croix de guerre avec une citation, la Médaille de Verdun, la Croix du Mérite combattant, la Médaille de la Somme, celle des Flandres et la Croix des Vétérans du Roi Albert.

Secrétaire général de la Fédération Républicaine du Rhône, il fut Conseiller Général du Rhône de 1934 à 1946, Conseiller municipal de Lyon de 1935 à 1948.

Il se présenta aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936 dans la 7e circonscription de Lyon et fut élu au deuxième tour de scrutin, par 6.664 voix contre 6.186 à M. Grammont. Il est nommé membre de la Commission d'Assurance et de Prévoyance sociales et de la Commission des Pensions civiles et militaires. Il rédige quelques rapports concernant les anciens combattants, d'une part, les sociétés mutualistes d'autre part.

Défenseur de la propriété, il interpelle le Gouvernement sur l'occupation des usines Rhodiaceta. Défenseur de la famille, il demande l'exclusion de toutes les délinquantes de l'avortement, du bénéfice de l'amnistie de 1936 et il fait plusieurs conférences à travers la France en faveur de la famille et de la natalité. Lors de la discussion des budgets de 1938 et de 1939, il demande l'affectation de la taxe radiophonique aux théâtres lyriques de province. Il était d'ailleurs l'auteur d'une plaquette sur la grande pitié du théâtre lyrique en France et chroniqueur théâtral de plusieurs journaux et revues lyonnais.

Il s'intéresse également au régime des baux ruraux (1936) et des locations meublées (1938 et 1939).

M. Burgeot a voté la loi du 10 juillet 1940, à Vichy comme la plupart de ses collègues.

Il s'est présenté, après la Libération, aux élections du 21 octobre 1945, à la première Assemblée Nationale Constituante dans la 1re circonscription du Rhône et a été le seul élu de la liste d'Union des Comités républicains - qui recueillit 27.634 suffrages sur 276.425 votants. Il fut nommé membre de la Commission du travail et de la Commission des pensions, au nom de laquelle il rédigea un rapport sur une proposition de loi qu'il avait lui-même déposée avec M. Joseph Denais et qui tendait à rétablir l'égalité de pension entre toutes les veuves d'officiers victimes de la guerre. Il prit part à la discussion du budget de l'exercice 1946, à propos du tourisme et de l'information et fut en. tendu au cours de la discussion d'interpellations sur la liberté de la presse. M. Burgeot ne s'est pas représenté aux élections du 2 juin 1946 et s'est retiré de la vie politique. Il est cependant membre du comité des Indépendants du 10e arrondissement de Paris.

M. Burgeot est vice-président de la Fédération nationale de l'artillerie. Il a été fondateur et président actif de l'amicale des Anciens combattants du 114e R.A.L. Il en est actuellement le président d'honneur. Il a publié une plaquette intitulée Le culte du Soldat inconnu et a écrit de nombreux articles politiques et artistiques dans Le Nouvelliste de Lyon, Le petit Bleu, La Nation (organe de la fédération républicaine), L'Ancien Combattant (de Lyon), l'Union Républicaine, etc. Il est enfin l'auteur d'une brochure sur L'Angleterre, l'Amérique et Nous. ,



Né le 21 mars 1886 à Rieux (Ain)

Décédé le 18 juillet 1965 à Paris (10e)

Député du Rhône de 1936 à 1942

Membre de la première Assemblée nationale Constituante

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940 tome II, p. 840)

Membre du Comité directeur du Front national, Pierre Burgeot participe à la résistance lyonnaise. A la Libération, le préfet du Rhône le nomme conseiller municipal de Lyon : il a ainsi la satisfaction de retrouver le mandat dont le gouvernement de Vichy l'avait démis. Il le conserve aux municipales du 29 avril 1945,

Aux élections du 21 octobre 1945, pour la première Assemblée nationale Constituante, Pierre Burgeot conduit la liste d'Union des comités républicains dans la première circonscription du Rhône. Elu avec 10,2 % des suffrages exprimés, il s'inscrit au groupe d'unité républicaine qui devient plus tard le groupe P.R.L. (opposition de droite). Siégeant à la Commission des pensions civiles et militaires et des victimes de la guerre et de la répression, ainsi qu'à celle du travail et de la Sécurité sociale, il dépose une proposition de loi relative aux veuves des officiers victimes de la guerre et en rédige le rapport. Dans la discussion du budget de 1946, Pierre Burgeot intervient à propos du tourisme et de la liberté de la presse. Si, alors que son groupe vote contre, il ne prend pas part au vote du 2 décembre 1945 sur la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques, il s'oppose à celles de l'électricité et du gaz (29 mars 1946) et des assurances (24 avril 1946) et repousse le projet de Constitution (19 avril) qui sera rejeté par le référendum du 5 mai.

Pierre Burgeot ne se représente pas aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale Constituante et ne sollicite pas l'année suivante, le renouvellement de son mandat de Conseiller municipal de Lyon. Retiré à Paris, il milite au Comité des indépendants du 10e arrondissement. Il est par ailleurs vice-président de la Fédération nationale de l'artillerie et préside l'amicale des anciens du 114e Régiment d'artillerie lourde.