Joseph Niou

1749 - 1823

Informations générales
  • Né le 6 janvier 1749 à Rochefort ( - Généralité de La Rochelle - France)
  • Décédé le 30 mai 1823 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 31 août 1791 au 20 septembre 1792
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Majorité réformatrice
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, né à Rochefort (Généralité de La Rochelle, France) le 6 janvier 1749, mort à Paris (Seine) le 30 mai 1823, il était Ingénieur de la marine lors de la Révolution, dont il embrassa la cause avec ardeur.

Devenu maire de Rochefort (12 juillet 1790), il fut élu, le 31 août 1791, député de la Charente-Inférieure à l'Assemblée législative, le 8e sur 10, par 276 voix (486 votants). Il fit preuve d'un zèle des plus louables, comme maire de Rochefort, pour la mise en défense de cette place. Comme député, il vota avec les réformateurs les plus avancés, et fut membre des comités de marine et de surveillance.

Réélu, le 5 septembre 1792, député du même département, à la Convention, le 4e sur 11, par 299 voix (595 votants), Niou siégea à la Montagne, vota la mort de Louis XVI et se prononça contre l'appel au peuple en disant:« Si la Convention nationale, cédant à quelques consciences timorées, fait un appel au peuple du jugement du scélérat Louis XVI, le déchirement de la république sera assuré. »

Envoyé en mission dans les départements de l'Ouest et dans ceux du Nord et du Pas-de-Calais, il se trouva éloigné de la Convention lors de la lutte entre la Gironde et la Montagne. Mais une lettre particulière qu'il adressa à un ami, le 30 juillet 1793, porte : « La Convention décida dimanche dernier du sort des députés détenus ou en fuite. La part qu'il est bien évident qu'ils avaient dans la conspiration qui avait pour but de renverser la liberté, doit mettre à portée de juger du civisme de ceux qui ont pris ou qui prennent encore leur parti. Les partisans de ces hommes infâmes pensent-ils, dans aucun temps, mériter la confiance de la nation, et ne sont-ils pas l'opprobre de la société? » En raison de ses connaissances techniques, Niou avait été chargé de hâter, « par tous les moyens possibles », la construction, le radoub et l'armement des bâtiments de l'Etat dans les ports de Lorient, Nantes, Rochefort, Bordeaux, Bayonne. Il n'abusa point des pouvoirs illimités qui lui étaient conférés, réussit pleinement dans sa mission de réorganisation de la marine, et fit de vaillants efforts (mai 1793) pour empêcher la trahison qui livra Toulon aux Anglais. En prairial an II il fut chargé de l'établissement de la poudrerie de Grenelle.

Le 4 frimaire an IV, il fut élu, par ses collègues de la Convention, membre du Conseil des Anciens, où il fit partie des commissions de la marine, des appels des tribunaux de commerce, des canaux, et dont il fut secrétaire (1er pluviôse an V). Il en sortit le 1er prairial an VI.

Il remplit ensuite, sous le Directoire, les fonctions de commissaire à Londres pour l'échange des prisonniers, et, à dater du 24 germinal an VIII, celles de membre du conseil des prises, dont il fit partie jusqu'à la suppression de ce conseil en 1814.

Lors de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, il s'enfuit par peur à Bruxelles : car, n'ayant donné aucune adhésion officielle aux Cent-Jours, il ne tombait pas sous l'application de cette loi. Il revint de Bruxelles à Paris le 25 juin 1817, malade, goutteux, et obtint, après quelques démarches, la restitution de sa pension de retraite sur la caisse de la marine.