Claude, André, Benoît Reynaud de Bonnassous

1749 - 1815

Informations générales
  • Né le 17 avril 1749 à Le Puy ( - Généralité de Montpellier - France)
  • Décédé le 10 septembre 1815 à Taulhac (Haute-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 28 août 1791 au 20 septembre 1792
Département
Haute-Loire
Groupe
Majorité réformatrice
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 3 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Haute-Loire
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention, né au Puy (Généralité de Montpellier, France) le 17 avril 1749, mort au château de Bonnassous, commune de Taulhac (Haute-Loire) le 10 septembre 1815, d'une famille de la haute bourgeoisie, il adhéra aux idées de la Révolution, fut nommé maire du Puy en 1790, et fut élu, le 28 août 1791, député de la Haute-Loire à l'Assemblée législative, le 3e sur 7, par 242 voix (277 votants). Il siégea parmi les réformateurs et vota constamment avec la majorité.

Le 3 septembre 1792, il fut réélu, par le même département, député à la Convention, le 1er sur 7, par 219 voix (334 votants).

Dans le procès du roi, il répondit au 3e appel nominal : « Je vote pour la mort » et prit la parole sur les troubles qui avaient éclaté dans son département. Pour affirmer sa qualité de législateur, il avait pris le surnom de Solon.

Envoyé en mission dans la Haute-Loire pour la levée de 300,000 hommes, il demanda (23 août 1793) l'exécution de tous les suspects.

Rappelé par la Convention (novembre), il annonça son retour, resta quand même au Puy, sévit contre les administrations, et accusa de dilapidation les officiers municipaux de Tanargue, qui vinrent se plaindre à Paris. Châteauneuf-Randon, chargé de faire une enquête à ce sujet, donna tort à Reynaud, qui n'en persista pas moins à ne pas revenir : il était encore au Puy en mars 1794. Il y ordonna la démolition des clochers, sauf celui du temple de la Raison : « Comme ce clocher, écrivait-il, affecte une forme pyramidale de laquelle on peut tirer parti pour conserver à la mémoire les glorieux événements de la République française et rappeler à la postérité l'heureuse époque où l'esprit humain a passé de l'abîme des préjugés à la jouissance insatiable de la Raison, la municipalité prendra les mesures pour mettre à profit la structure de ce clocher, surmonté déjà d'un coq qui est le symbole de la surveillance, et lequel est mouvant pour fixer ses regards sur tous les côtés, afin de surveiller le salut de la République. »

Il fit condamner à 50 livres d'amende et emprisonna comme suspects tous ceux qui interrompaient leurs occupations les jours « du ci-devant dimanche », et n'observaient pas le décadi.

Rallié plus tard à Bonaparte, il remplit les fonctions de directeur des contributions directes au Puy jusqu'en 1814.

Son fils fut général et baron de l'Empire.

Date de mise à jour: décembre 2014