François, Benjamin, Pierre, Joseph Cadoret

Né le 13 février 1887 à Riec-sur-Belon (Finistère), mort le 24 juillet 1948 à Riec-sur-Belon.

Député du Finistère de 1930 à 1936.

Après des études secondaires, commencées au collège Saint-Yves à Quimper et poursuivies au lycée Clemenceau à Nantes, François Cadoret s'installa ostréiculteur à Riec-sur-Belon, région particulièrement favorable à l'élevage d'huîtres de qualité, très appréciées des gourmets. Il y annexa une fabrique de conserves alimentaires.

Il devint conseiller municipal de sa commune natale en 1912 et accéda à la mairie en 1919 pour la conserver jusqu'à sa mort.

Elu conseiller général du canton de Pont-Aven en 1922 où il succéda à Corentin-Guyo, il resta membre de l'Assemblée départementale jusqu'en 1945.

Le 23 mars 1930, eut lieu, dans la circonscription de Quimperlé, une élection législative partielle pour pourvoir au remplacement de M. Le Louedec élu sénateur le 20 octobre 1929 et démissionnaire de son mandat de député le 24 janvier 1930. François Cadoret emporta le siège au deuxième tour de scrutin par 8.951 voix contre 1.126 que se partagèrent divers concurrents, sur 10.336 votants et 8.285 abstentions. Il s'inscrivit au groupe radical-socialiste et entra à la Commission de l'aéronautique, à celle de l'enseignement et des beaux-arts, à celle d'Alsace-Lorraine, à celle de la marine marchande et à celle de la marine militaire. Il participa à la discussion : du budget de la marine marchande de l'exercice 1931-1932 pour encourager les travaux maritimes sur le littoral français et pour développer le balisage des routes internationales maritimes, ainsi que du budget des travaux publics du même exercice, toujours au sujet des travaux maritimes. Il s'intéressa également à la modification de certains droits de douane, notamment de ceux applicables aux truites d'élevage (1931).

Réélu aux élections générales du 1er mai 1932, au premier tour de scrutin, par 9.260 voix contre 2.840 à M. Meur sur 14.288 votants, il siégea à la Commission de la marine marchande, à celle de la marine militaire, dont il devint président, et à celle des P.T.T. Il s'intéressa à l'organisation du Ministère de l'air, au budget de la marine marchande de l'exercice 1933, au sujet de la gestion de l'établissement national des invalides de la marine et de la chasse aux bélugas, et au budget de la marine militaire du même exercice pour exposer sa politique maritime (1933). Il se fit également entendre au cours de la discussion : de la tranche 1934 du programme naval, en sa qualité de président de la Commission, du budget de la marine militaire de l'exercice 1935, à propos de l'Ecole navale, de la création de foyers du marin et du budget de l'Intérieur du même exercice (1934). Il participa également aux interpellations concernant la crise de la pêche maritime (1935). Il subit un échec aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936 où il n'obtint, au deuxième tour de scrutin, que 4.301 voix contre 6.092 à M. Louis Montfort, qui lui succéda.

Il fut membre du Conseil supérieur des Pêches, du Conseil d'administration de l'Office scientifique et technique des pêches maritimes de 1925 à 1945, président d'honneur du syndicat des ostréiculteurs, président du syndicat intercommunal d'électrification de Pont-Aven, administrateur de la Caisse régionale de Crédit agricole, et président de la Ligue française de rugby à XIII de 1933 à 1944. Il est mort dans sa commune natale, le 24 juillet 1948, à 61 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.