Alexandre, Eugène Caillaux

1822 - 1896

Informations générales
  • Né le 8 septembre 1822 à Orléans (Loiret - France)
  • Décédé le 8 août 1896 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Sarthe
Groupe
Centre droit

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 7 janvier 1882

Biographies

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, ministre et sénateur, né à Orléans, (Loiret), le 8 septembre 1822, il entra à l'Ecole polytechnique, puis à l'Ecole des Ponts et Chaussées, il devint ingénieur ordinaire à Laval, d'où il passa au Mans, et fut attaché à la compagnie du chemin de fer de l'Ouest, à Paris, en qualité d'ingénieur en chef (1862).

Il occupait ces fonctions, lorsqu'il débuta dans la vie politique, le 8 février 1871, ayant été élu représentant de la Sarthe à l'Assemblée nationale, le 6e sur 9, par 50 503 voix (84 400 votants, 135 095 inscrits). M. Caillaux donna alors sa démission d'ingénieur, siégea au centre et fit, au début de la législature, partie du groupe Target. On sait que l'attitude de ce groupe, qui prit parti, au 24 mai, contre le gouvernement de Thiers, décida du succès de la coalition des droites. Après avoir voté pour les préliminaires de paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, contre le retour du Parlement à Paris, etc., M. Caillaux se prononça pour la politique qui prévalut au 24 mai. Jusque-là, en dehors de ses votes, il s'était occupé de préférence de questions d'affaires et avait été choisi notamment, en 1871 et en 1872, comme rapporteur du budget des travaux publics. Entièrement dévoué, depuis la chute de Thiers, aux intérêts conservateurs, il appuya toutes les mesures présentées par le ministère de Broglie, opina pour le maintien de l'état de siège, pour la loi des maires, et prit plusieurs fois la parole sur les questions d'impôts, de chemins de fer, etc.

Le 22 mai 1874, il fut appelé par le maréchal de Mac-Mahon à remplacer M. de Larcy au ministère des travaux publics. Il parla en faveur du repos du dimanche, sur l'augmentation de l'impôt du sel, sur la juridiction des étrangers en Egypte, vota la Constitution de 1875, et resta dans les divers cabinets qui se succédèrent, y compris celui que présida M. Buffet (10 mars 1875), jusqu'aux élections générales de 1876.

Il fut alors (9 mars) remplacé par M. Christophle. Pendant le cours de son administration, M. Caillaux eut à soutenir devant l'Assemblée nationale l'achèvement de notre réseau national de chemins de fer. Il se fit à ce sujet l'avocat des grandes compagnies. En outre, il s'occupa de divers projets d'intérêt public (amélioration du bassin de la Loire, des ports de Saint-Nazaire, de Dunkerque, de Calais, de Boulogne; projets de tunnel sous-marin entre la France et l'Angleterre, etc.)

Porté aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, dans le département de la Sarthe, comme candidat de l’Union conservatrice, avec MM. de Talhouet et Vétillart, il se déclara, dans sa circulaire, prêt à poursuivre loyalement l'application de la constitution votée par l'Assemblée nationale. « Ce que le pays, ajoutait-il, doit attendre de ses nouveaux élus, c'est la fin des luttes politiques et des divisions de parti ; c'est le droit de vivre et de travailler en paix, sans avoir chaque jour à se demander ce que sera le lendemain. »

M. Caillaux, élu sénateur, le dernier sur trois, prit place dans les rangs de la droite monarchiste, vota constamment avec elle, et accepta le portefeuille des finances, le 17 mai 1877, dans le cabinet de Broglie-Fourtou. La situation de ministre des finances, particulièrement délicate, parce qu'elle comporta alors l'emploi par le titulaire de crédits non votés par la Chambre, donna à M. Caillaux un rôle des plus importants dans la lutte soutenue jusqu'aux élections d'octobre par la coalition des partis conservateurs et monarchistes contre la politique républicaine. Quand celle-ci eut triomphé, M. Caillaux quitta le pouvoir avec ses collègues, après avoir subi, comme eux, les votes de défiance et de blâme (20 novembre 1877) de la nouvelle majorité. Il ne cessa, d'ailleurs, de s'associer à la Chambre haute, à tous les votes de la droite notamment contre l'article 7, et contre les projets Ferry, sur l'enseignement.

Il quitta le Sénat en 1882, la liste républicaine l'ayant emporté dans la Sarthe au renouvellement du 8 janvier.


Né le 10 septembre 1822 à Orléans (Loiret), mort le 8 août 1896 à Paris.


Représentant de la Sarthe à l'Assemblée nationale de 1871 à 1876.

Sénateur de la Sarthe de 1876 à 1882.

Ministre des Travaux publics de 1874 à 1876.

Ministre des Finances du 17 mai au 23 novembre 1877.


(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 548).


Il ne se représenta pas au renouvellement du 4 janvier 1891 et se fixa à Paris où il mourut le 8 août 1896, âgé de 74 ans.