Ferdinand, Eugène de Lur-Saluces
1780 - 1867
- Informations générales
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- Né le 22 octobre 1780 à Paris ( - Généralité de Paris France)
- Décédé le 28 mai 1867 à Bordeaux (Gironde - France)
1780 - 1867
Député de 1815 à 1816, et de 1824 à 1830, né à Paris (Généralité de Paris) le 22 octobre 1780, mort à Bordeaux (Gironde) le 28 mai 1867, il était issu de la vieille famille de Lur, originaire de Franconie, dont la branche de Lur-Saluces, seule existante aujourd'hui, a pour tige Pierre II de Lur qui vivait au XVe siècle.
Quatrième fils de Claude Henry-Hercule de Lur-Saluces, qui périt sur l'échafaud en 1793, Ferdinand-Eugène contribua en 1814 et 1815 au mouvement royaliste de Bordeaux. Nommé chef d'escadron au 3e hussards, il quitta ce régiment en 1820, pour entrer comme officier supérieur dans les gardes du corps.
Elu député de la Gironde, au grand collège, le 22 août 1815, il siégea dans la majorité de la Chambre introuvable.
Plus tard, le 25 février 1824, il revint au Palais-Bourbon comme député du 5e arrondissement de la Gironde (La Réole), élu par 173 voix (270 votants, 333 inscrits), contre 48 à M. du Hamel. Il reprit alors sa place parmi les plus zélés royalistes de la Chambre, mais son état de santé le tint souvent éloigné des séances.
Réélu, le 17 novembre 1827, par 124 voix (201 votants), contre 54 à M. J. Bosc, il fut secrétaire de la Chambre en 1828, et, en 1829, fut porté par 75 voix sur la liste de présentation au roi pour la présidence.
Le comte de Lur-Saluces obtint encore le renouvellement de son mandat le 25 juin 1830, avec 133 voix (233 votants), contre 99 à M. Elie Gautier. Mais il s'en démit aussitôt après la révolution de 1830 par la lettre suivante : « Paris, 23 août 1830.
« Monsieur le Président, « Au moment d'être privé par la force d'un mandat dont je ne me démets point, que je tiens de la confiance de mes compatriotes, je me dois d'établir mes principes d'une manière nette.
« La Chambre est violemment sortie de toute règle en intervertissant l'ordre de successibilité au trône. Elle répond devant la France de tous les malheurs qui en résulteront. En ma qualité de député, je proteste contre un acte dont le moindre vice est l'illégalité et m'abstiens de voter, me refusant à un serment qui, selon ma conscience, est un parjure.
« Veuillez, monsieur le Président, communiquer une lettre à la Chambre et la faire insérer au procès-verbal de la séance.
« J'ai l'honneur, etc.
« Le comte E. de
LUR-SALUCES. »
Son refus de serment le priva de sa solde de colonel en disponibilité. À la Chambre, M. de Lur-Saluces fut remplacé, le 28 octobre 1830, par M. Galos.