René Eschasseriaux
1754 - 1831
- Informations générales
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- Né le 27 juillet 1754 à Corme-Royal ( - Généralité de La Rochelle - France)
- Décédé le 6 novembre 1831 à Thenac (Charente-Inférieure - France)
1754 - 1831
Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents et au corps législatif de l'an VIII à 1803, représentant à la Chambre des Cent-Jours, député de 1820 à 1823 et de 1827 à 1831, né à Corme-Royal (Généralité de La Rochelle, France), le 27 juillet 1754, mort à sa terre des Arènes, commune de Thénac (Charente-Inférieure), le 6 novembre 1831, il était le frère du conventionnel Joseph Eschassériaux.
Il prit le grade de docteur en médecine à la faculté de Montpellier, le 3 août 1775. En 1790, il fut nommé administrateur, puis membre du directoire du district de Saintes. Il fut ensuite élu troisième député suppléant à la Législative, où il ne siégea point, et devint procureur général syndic du département.
Le 8 septembre 1792, il fut élu premier député suppléant de la Charente-Inférieure à la Convention, par 433 voix sur 527 votants, et fut admis à siéger, le 31 août 1793, en remplacement de Gustave Dechézeaux, démissionnaire. Il ne remplit aucune mission, et présenta plusieurs rapports au nom des comités. D'opinions modérées, il prit la parole en faveur des émigrés, de leurs parents, de leurs créanciers, et soutint la réclamation des enfants de Diétrich, ancien maire de Strasbourg, mort sur l'échafaud, lesquels demandaient à rentrer dans l'héritage paternel. Le 7 septembre 1794, il fut nommé secrétaire de la Convention.
Elu député de la Charente-Inférieure au Conseil des Cinq-Cents, le 21 vendémiaire an IV, par 246 voix sur 312 votants, en même temps que député suppléant par le département du Bas-Rhin, il fut également secrétaire de cette assemblée, et chargé par le comité de législation de la conservation de ses registres et de ses papiers, pour en opérer la remise aux Archives nationales et au Directoire exécutif.
Eschassériaux fut réélu au même Conseil, le 24 germinal an VI, par 228 voix sur 306 votants. Son rapport du 28 fructidor sur la reconstitution des haras fut très remarqué : il établissait la nécessité de l'intervention de l'Etat; mais le Conseil des Cinq-Cents n'en adopta point les conclusions, et le système préconisé par René Eschassériaux ne fut mis en pratique qu'en 1806.
Après le coup d'Etat de brumaire, le Sénat conservateur l'appela (4 nivôse an VIII) à représenter la Charente-Inférieure au Corps législatif; il en sortit le 28 mai 1803, et fut nommé, le 1er mars 1804, conseiller général de la Charente-Inférieure.
Il devint successivement par la suite : membre du conseil de préfecture (1805), où il siégea jusqu'au moment de la translation de la préfecture à la Rochelle (1810), conseiller municipal de Saintes (1811) et maire de cette ville (1812).
Le 12 mai 1815, le collège de département, assemblé à la Rochelle, envoya René Eschassériaux, par 53 voix sur 95 votants, à la Chambre « des Cent-Jours ».
Il se démit, au début de la seconde Restauration, de son titre de maire de Saintes, mais il redevint conseiller municipal de cette ville en 1820, et, bientôt après (13 novembre de la même année), fut élu député par le collège de département, avec 173 voix sur 311 votants. Il siégea pendant quatre sessions, vota avec l'opposition constitutionnelle, et échoua au renouvellement du 25 février 1824, dans le 3e arrondissement de la Charente-Inférieure (Saintes), où il n'obtint que 30 voix contre M. Boscal de Réals, élu par 212 suffrages. Mais il fut rappelé, le 24 novembre 1827, à la Chambre des députés, par 118 voix obtenues au collège de département sur 220 votants et 283 inscrits. Il reprit sa place à gauche, combattit le ministère Polignac et fut des 221.
Le 23 juin 1830, René Eschassériaux fut réélu député pour la neuvième fois : il représenta alors, avec 176 voix (289 votants, 310 inscrits), l'arrondissement de Saintes. Il adhéra à la révolution de juillet et au gouvernement de Louis-Philippe, et reçut, le 15 avril 1831, la croix de la Légion d'honneur. Sa santé ne lui permit pas d'accepter, en juillet 1831, un nouveau mandat, que les électeurs de Saintes transmirent à son gendre et neveu, Camille Eschassériaux (V. ce nom).
Date de mise à jour: septembre 2015