Jean Calvet
1889 - 1965
- Informations générales
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- Né le 25 février 1889 à Gaillac (Tarn - France)
- Décédé le 12 mai 1965 à Gaillac (Tarn - France)
1889 - 1965
Né le 25 février 1889 à Gaillac (Tarn).
Député du Tarn de 1928 à 1932.
Issu d'une vieille famille gaillacoise, Jean Calvet fit ses études secondaires à Albi, avant de venir à Paris, pour y suivre les cours de la Faculté de droit. Il venait à peine d'atteindre sa vingt-cinquième année qu'éclata la guerre de 1914-1918. Aussitôt mobilisé, il fut blessé un mois plus tard et ensuite promu successivement sous-lieutenant et lieutenant, en raison de ses états de service. Il termina la guerre avec la Croix de guerre et trois citations.
A son retour dans sa ville natale en 1919, il se présenta aux élections municipales sur une liste d'anciens combattants. Cette liste ayant recueilli un complet succès, Jean Calvet devint aussitôt maire de Gaillac.
Candidat du parti socialiste dans la circonscription de Gaillac-Lavaur, aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928, il fut élu, au deuxième tour de scrutin, grâce au désistement du candidat radical-socialiste, arrivé en troisième position au premier tour. Il obtint 12.676 voix contre 10.167 à Louis Mauriès, ex-membre de la chambre bleu horizon.
Fidèle au programme du parti socialiste, il en défendait ainsi les idées directrices dans sa profession de foi : « Nous pensons que le Socialisme pour remplir sa mission historique, doit être, dans une démocratie comme la nôtre, qui cherche aussi douloureusement sa voie de salut, un socialisme réalisateur, prêt à prendre sa part de pouvoir et de responsabilité dans la République ». Soulignant que son parti devait être un «parti de Gouvernement » il concluait en analysant avec clairvoyance le danger « des forces de dictature qui montent tout autour de nous en Europe ».
Il fit partie des commissions de l'hygiène, du suffrage universel et de l'administration générale, départementale et communale et intervint plusieurs fois à la tribune dans les débats qui s'instituèrent sur le budget, la réforme judiciaire et le mode d'élection des députés. Soucieux de rétablir l'autonomie des deux circonscriptions tarnaises de Gaillac et de Lavaur, fondues en une seule, il déposa plusieurs propositions de loi à cet effet et réclama par ailleurs le rétablissement des tribunaux de Gaillac et de Lavaur. En 1929, il intervint en faveur des viticulteurs de la région de Gaillac, dont les vignobles avaient été atteints par la grêle.
Au renouvellement des 1er et 8 mai 1932, il se représenta dans la circonscription de Gaillac rétablie sur ses objurgations, mais n'arriva, au premier tour de scrutin, qu'en troisième position derrière son ancien concurrent Louis Mauriès et le candidat radical-socialiste, Ernest Malric. Conformément aux engagements qu'il avait pris au cours de sa campagne électorale, il se désista en faveur de ce dernier, qui fut élu au second tour.
Il borna dès lors son activité à l'administration de sa ville natale, tout en assumant les fonctions de président du conseil d'administration de la Caisse d'épargne et de la société « Union de secours mutuels ». Il avait été nommé à ces deux postes en 1919 et en 1930. Cette dernière année, il avait été élu conseiller général du Tarn pour représenter le canton de Vaour et siégea dans l'assemblée départementale jusqu'à sa dissolution en 1940, sur décision du Gouvernement de Vichy.
En 1941, en raison de son attitude hostile à l'Etat français il fut révoqué de ses fonctions de maire de Gaillac, mais retrouva cette magistrature après la Libération, en 1945, et la conserva jusqu'en 1959, où il ne se représenta pas. Il fut donc maire de Gaillac pendant près de 40 ans.
Il se consacre actuellement à ses fonctions de président du conseil d'administration de la Caisse d'épargne de Gaillac et surtout au Musée Maurice et Eugénie de Guérin, dont il est conservateur depuis 1937. A cette date, en effet, il fit acheter par le conseil général du Tarn le château du Cayla, près de Cahuzac-sur-Vère entre Gaillac et Cordes. C'est grâce à ses efforts constants qu'a pu y être installé le musée commémorant le souvenir de Maurice et d'Eugénie de Guérin. Passionné d'histoire locale, il a écrit de nombreux articles d'érudition et s'attache principalement à rendre accessible au public le musée du Cayla. Il collabore activement à la revue L'amitié guérinienne, qui recueille patiemment tous les documents relatifs aux deux écrivains tarnais. Il habite actuellement Gaillac.
Il est Officier de la Légion d'honneur et membre de la société des Arts et Belles-lettres du Tarn.
Il est en outre titulaire de la Médaille de Vermeil de l'administration communale et départementale (1959), Chevalier des Palmes académiques pour services rendus aux lettres (février 1960). Il a publié deux brochures écrites au retour de la guerre de 1914-1918 : A la sueur du front, journal de route, et Avec les morts, pensées puisées au souvenir des victimes de la guerre.
Né le 25 février 1889 à Gaillac (Tarn)
Décédé le 12 mai 1965 à Gaillac (Tarn)
Député du Tarn de 1928 à 1932
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 846, 847)
En 1941, du fait de son attitude hostile à l'Etat français, Jean Calvet est révoqué de ses fonctions de maire de Gaillac.
Après la Libération, il ne tente pas de retrouver un mandat national, ni son siège au Conseil général mais les électeurs de Gaillac lui manifestent à nouveau leur confiance et il sera réélu maire en 1947 et en 1953.
Président du conseil d'administration de la Caisse d'Epargne de Gaillac, Jean Calvet est surtout un homme de culture : conservateur du Musée Maurice et Eugénie de Guérin, passionné d'histoire locale, auteur de nombreux articles d'érudition, collaborateur actif de la revue l'Amitié guérinienne, membre de la société des Arts et Belles lettres du Tarn.