Charles, Louis Antiboul

1752 - 1793

Informations générales
  • Né le 20 mai 1752 à Saint-Tropez ( - Généralité de Provence France)
  • Décédé le 31 octobre 1793 à Paris (Seine - Département de Paris France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 31 octobre 1793
Département
Var
Groupe
Girondins

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention nationale, né à Saint-Tropez (Généralité de Provence) le 20 mai 1752, ainsi qu'en témoigne son acte de baptême, ainsi conçu: « L'an mil sept cent cinquante-deux et le vingt unième jour de mai sur les cinq heures du soir dans l'église paroissiale de Saint-Tropez par moi, prêtre soussigné, a été baptisé Charles Louis Antiboul, fils de sieur Charles-Antoine et de demoiselle Magdalène Aubert, mariés, né le jour d'hier sur les dix heures du soir; le parrain a été sieur Louis Antiboul, bourgeois, et la marreine demoiselle Thérèse Guirard Ménager. » Antiboul fut exécuté à Paris le 31 octobre 1793.

Avocat à Saint-Tropez, il fut, après 1789, administrateur du Var; puis ce département, le 6 septembre 1792, l'envoya, par 277 voix sur 470 votants, siéger à la Convention. Dans le procès de Louis XVI, il refusa de prendre la qualité de juge, et répondit au 1er appel nominal (Louis Capet... etc... est-il coupable?)

« Je suis convaincu que mes commettants ne m'ont point nommé à un tribunal judiciaire, et, seulement sous le rapport politique, je vote oui. »

Au 3e appel nominal, Antiboul se prononça pour la détention.

A la séance du 21 février 1793, il s'expliqua sur la conduite du procureur général syndic de son département, qui avait fait arrêter des fonds destinés à la trésorerie nationale, afin de pouvoir acheter des grains, et qui était taxé de fédéralisme. Une longue et orageuse discussion s'ensuivit. Les représentants Antiboul et Biroteau prirent la défense du département du Var, que Prieur et Jean Bon Saint-André attaquèrent très vigoureusement. Enfin la Convention annula les décrets pris par les corps administratifs du Var, en leur faisant « défense d'en prendre de pareils à l'avenir. »

Le 8 mai, Antiboul fit décider que les bâtiments de guerre et corsaires français pourraient arrêter et amener dans les ports de la République les navires rentrés « qui se trouveraient chargés en tout ou partie, soit de comestibles appartenant à des puissances neutres chargés pour ports ennemis, soit de marchandises appartenant aux ennemis. »


Nommé par l'Assemblée, le 30 mai, commissaire en Corse, avec Bo, il eut des démêlés à Marseille avec les sections insurgées. Accusé d'avoir compromis alors par son attitude la dignité de représentant du peuple, il fut, sur la motion de Jean Bon Saint-André, décrété d'arrestation. Impliqué peu de temps après, dans le procès des Girondins, et traduit devant le tribunal révolutionnaire avec Brissot et consorts, comme prévenu de « conspiration contre l'unité et l'indivisibilité de la République, contre la liberté et la sûreté du peuple français », il fut condamné à mort, et exécuté.

Date de mise à jour: août 2019