Jean-François, Auguste de Cambon
1774 - 1836
- Informations générales
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- Né le 26 mars 1774 à Toulouse ( - Généralité de Toulouse - France)
- Décédé le 9 janvier 1836 à Toulouse (Haute-Garonne - France)
1774 - 1836
Député de 1824 à 1831, né à Toulouse (Généralité de Toulouse, France), le 26 mars 1774, mort à Toulouse (Haute-Garonne), le 9 janvier 1836, il émigra à l'âge de seize ans avec sa famille et revint en France en même temps qu'elle. Il ne servit aucun gouvernement jusqu'à la Restauration ; il entra alors dans la « maison du roi », fit, avec le duc d'Angoulême, la campagne de la Drôme pendant les Cent-Jours, et fut ensuite attaché à l'état-major de la place de Paris.
Elu, le 6 mars 1824, député de la Haute-Garonne au collège de département, il prit place au centre et combattit le ministère Villèle avec habileté et talent. Lors de la discussion du règlement des crédits et des dépenses de l'exercice 1823, il s'éleva, dans une improvisation très animée dont l'impression fut votée à l'unanimité, contre la politique suivie par le cabinet. Il s'agissait d'arrêter le compte de la guerre, et par suite celui du munitionnaire Ouvrard. « On vient de vous dire, s'écria-t-il, que vos attributions se réduisent à constater l'exactitude d'un compte ; ce n'est, vous a-t-on dit, qu'une vérification de caisse ; ainsi vous n'êtes que des vérificateurs de caisse. Je ne pense pas, messieurs, que vous acceptiez une pareille exhérédation; vous n'abdiquerez pas votre droit le plus important, celui de veiller à la fortune publique, de recevoir les comptes des ministres et de les débattre. Certes, ce n'est pas la peine de vous faire venir de si loin si vous n'êtes ici que pour vous entendre dire par les ministres : Vous nous avez alloué telle somme, et nous l'avons dépensée, mais ce n'est pas là ce qui doit vous occuper. Il n'est que trop vrai que les fonds ont été dépensés; on n'a que faire de vous pour le constater, et vous voudriez le nier que vous n'y pourriez rien. La question est de savoir s'ils l'ont été utilement pour l'Etat. La juste indignation que votre commission a manifestée et que vous avez partagée, en entendant les détails de cet exécrable traité, la honte de l'administration (les marchés de Bayonne pour l'expédition d'Espagne), prouve assez que cette partie morale, que vous avez à examiner, devait exercer une influence sur votre décision... »
Malgré la très vive opposition du ministère, le marquis de Cambon fut réélu député, le 24 novembre 1827. Il eut à répondre, vers cette époque, aux imputations de la presse officieuse, qui prétendit que son opposition était intéressée; il protesta par une lettre, qui parut dans la Quotidienne du 8 janvier 1828, en déclarant qu'il n'avait jamais sollicité et qu'il ne solliciterait jamais aucune faveur d'un ministère quelconque. Il fut cependant nommé, le 12 novembre 1828, conseiller d'Etat en service ordinaire. Il avait appuyé, dans la séance du 10 mars, la proposition de M. de Caumartin tendant à ce que le rapport sur les pétitions relatives aux élections obtînt la priorité sur tout autre de la commission des pétitions. « Il est temps, dit-il à ce sujet, qu'un jour éclatant soit porté sur les opérations électorales. Cela est d'autant plus important que, dans les élections récentes, on a vu se renouveler les mêmes scandales. Depuis que nous sommes réunis dans cette enceinte, des préfets ont continué à élever d'imprudents conflits et à mépriser les arrêts des Cours royales » (Une voix : C'est le préfet de Toulouse !)
Le marquis de Cambon fut vice-président de la Chambre. Sa dernière élection est du 28 octobre 1830 : le collège de département de la Haute-Garonne l'élut, à cette date, en remplacement de M. de Saint-Félix, démissionnaire. Il ne fit pas partie de la Chambre de 1831.
Chevalier de la Légion d'honneur, du 19 mars 1815.
Date de mise à jour : juin 2013