Antoine Capgras
1873 - 1964
Né le 23 mars 1876 à Moissac (Tarn-et-Garonne).
Député du Tarn-et-Garonne de 1924 à 1932.
Entré à l'Ecole normale de Montauban en 1892, Antoine Capgras en sortit en 1895 et fit d'abord carrière dans l'enseignement. Il occupa divers postes de directeur d'école en Tarn-et-Garonne jusqu'en 1912, où il fut nommé secrétaire général de la mairie de Montauban.
Lorsque éclata le premier conflit mondial, il fut mobilisé dès le mois d'août 1914 comme adjudant de bataillon, et après avoir fait toute la campagne, fut démobilisé en janvier 1919 à Nancy, en qualité de lieutenant commandant de compagnie. Sa brillante conduite lui avait valu d'être décoré de la Croix de guerre.
Il appartenait depuis plusieurs années au parti socialiste S.F.I.O. où il s'était acquis la réputation de militant actif lorsqu'il fut prié de prendre place, en prévision des élections générales législatives du 11 mai 1924, sur la liste d'Union des gauches du Congrès républicain. Malgré qu'il n'ait encore exercé aucun mandat local, il fut élu avec toute la liste. Il obtint personnellement 24.084 voix sur 45.665 votants.
Inscrit au groupe socialiste, il appartint à la Commission d'Alsace-Lorraine, à celle de l'enseignement et des beaux-arts, à celle du suffrage universel et à celle des marchés et spéculations. Il prit part à plusieurs débats, notamment sur le projet et les propositions relatifs à l'amnistie (1924), sur le projet de loi portant réorganisation du régime administratif dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle (1924); sur le budget du Ministère des Affaires étrangères de l'exercice 1928, pour exposer principalement la question des œuvres françaises en Orient (1927).
Candidat dans la circonscription de Castelsarrasin aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin d'arrondissement, il fut réélu au deuxième tour, par 6.983 voix contre 5.670 à M. Frayssinet, sur 13.143 votants. Il siégea aux Commissions d'Alsace-Lorraine et du commerce et de l'industrie. Il fut chargé de rapporter pour le groupe S.F.I.O. le projet de loi ayant pour objet la réparation des dommages causés par les inondations dans le Midi du 2 au 5 mars 1930 (1930). Au cours de la discussion du budget du Ministère des Travaux publics de l'exercice 1931-1932, il plaida la cause du personnel de la navigation intérieure. Antoine Capgras, fut, à la Chambre des députés, secrétaire général du groupe franco-polonais. En cette qualité, il dirigea le voyage en France d'une délégation parlementaire polonaise dirigée par le sénateur Mariam Kynorski.
Il fut délégué en 1925 au congrès interparlementaire de Washington (U.S.A.), où il soutint, au Palais du Parlement, la discussion du projet de la délégation allemande sur la crise de la démocratie, sujet qu'il aborda quelques jours après, au Parlement de Montréal. Chargé de mission dans le Proche-Orient en 1927, il visita Salonique, Athènes, et Constantinople où il recueillit une importante documentation.
Il subit un échec dans la même circonscription de Castelsarrasin aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, n'ayant obtenu au deuxième tour de scrutin que 4.198 voix contre 6.321 à M. Ferdinand Augé qui lui succéda.
Il fut alors nommé secrétaire général administratif du groupe de l'Union socialiste républicaine qui comprenait à ce moment des personnalités telles que MM. Renaudel, Paul Boncour, Frossard, Ramadier, Painlevé, Gouin, etc., et le demeura jusqu'à la guerre de 1940. Pris comme otage par la Gestapo pendant l'occupation, il fut relâché le 10 mai 1944.
Après la Libération, il fut élu maire de Labenne (Landes), mandat qu'il remplit toujours à l'heure présente. Antoine Capgras, outre sa Croix de guerre, est décoré de la Croix d'Officier de la Légion d'honneur, de la Médaille commémorative, de la Croix d'Officier de . l'instruction publique, et est, à titre étranger, Commandeur de l'Ordre polonais «Polonia Restituta ».
Né le 23 mars 1876 à Moissac (Tarn-et-Garonne)
Décédé le 3 février 1964 à Cap-Breton (Landes)
Député du Tarn-et-Garonne de 1924 à 1932
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 866, 867)
Pendant l'Occupation, Antoine Capgras est pris comme otage par la Gestapo. A la Libération, il devient maire de Labenne (Landes) et les électeurs lui renouvellent leur confiance en 1947 et en 1953.