Pierre, François Percy
1754 - 1825
- Informations générales
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- Né le 28 octobre 1754 à Montagney ( - Généralité de Besançon - France)
- Décédé le 18 février 1825 à Paris (Seine - France)
1754 - 1825
Représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Montagney (Généralité de Besançon, France) le 28 octobre 1754, mort à Paris (Seine) le 18 février 1825, fils d'un ancien chirurgien-major de régiment, il étudia les mathématiques et fut destiné par son père à servir dans l'artillerie; mais son goût l'entraîna vers la chirurgie, et il se fit recevoir docteur à vingt ans.
Elève du célèbre Louis, il fut aide chirurgien dans la gendarmerie de Lunéville. Il publia quelques mémoires qui furent remarqués, fut promu (1782) chirurgien-major au régiment de Berry-cavalerie et remporta plusieurs prix proposés par des sociétés savantes.
Placé, en 1792, à la tête du service de santé de l'armée du Rhin, ce fut lui qui établit les hôpitaux militaires sous Custine, puis sous Pichegru et Moreau. Il eut encore à former plus tard le premier bataillon de soldats d'ambulance en Espagne. Une ophtalmie grave l'empêcha de prendre part à l'expédition de Russie, ainsi qu'à la campagne de Saxe en 1813.
Après l'entrée des alliés à Paris en 1814, Percy soigna spécialement les malades et blessés russes et prussiens : cette sollicitude lui valut les remerciements de l'empereur Alexandre et les décorations de Sainte-Anne, de l'Aigle rouge de Prusse, et du Mérite de Bavière.
Commandeur de la Légion d'honneur, baron de l'Empire du 14 avril 1810, chirurgien en chef des armées, professeur à la faculté de médecine de Paris et membre de l'Institut, il se soumit au gouvernement royal, puis il fut élu, pendant les Cent-Jours, membre de la Chambre des représentants (13 mai 1815), par le grand collège de la Haute-Saône, avec 70 voix sur 131 votants. Il ne put siéger que deux ou trois fois, ne prit la parole que pour plaider la cause des soldats malades, et quitta l'assemblée pour reprendre son service lors de la campagne de Waterloo.
La seconde Restauration l'ayant mis à la retraite, le baron Percy alla habiter un domaine qu'il avait acquis près de Meaux: il s'y occupa d'agriculture et donna également ses soins à une magnifique collection d'armes anciennes et modernes, qu'il avait rassemblées et étudiées principalement sous le rapport chirurgical. Percy, qui avait été blessé trois fois sur le champ de bataille, succomba en 1825 aux fatigues éprouvées durant sa longue et laborieuse carrière. Les rapports et mémoires publiés par lui se font remarquer par une érudition choisie, un style pur, et souvent par des traits d'une piquante originalité.