André Capron

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 août 1854, à Paris, mort le 18 octobre 1930 à Cannes (Alpes-Maritimes).

Député des Alpes-Maritimes de 1928 à 1930.

Parisien de naissance, André Capron se fixe à Cannes en 1890, à la villa Madrid, l'un des quartiers les plus élégants et les plus choisis de la vie mondaine.

Il s'intéresse aussitôt aux affaires de la cité et en est élu conseiller municipal en 1892 sur la liste du maire Jean Hibert. Il devient son adjoint en 1895 et lui succède à la mairie le 6 janvier 1902. Depuis cette date, en dehors d'une interruption, de mai 1910 à mai 1912, il ne cessera de présider aux destinées de la ville.

Il succède également à Jean Hibert au Conseil général des Alpes-Maritimes, en 1902, démissionne en 1910, et est réélu en 1920 pour devenir vice-président de l'Assemblée départementale.

Lorsque éclate le premier conflit mondial il part sur le front sur sa demande dès 1914, malgré son âge (il a à ce moment 60 ans). Il est chef d'escadron d'artillerie et Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1904. Il fait campagne jusqu'en 1916 où il doit regagner ses foyers en raison d'une chute de cheval dont il a été victime quelques mois plus tôt en forêt de Villers-Cotterets et dont il souffrira jusqu'à sa mort. Il sera fait en 1923 Officier de la Légion d'honneur à titre militaire.

C'est aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928 qu'il fait pour la première fois acte de candidature au Parlement, alors qu'il a 74 ans. Il est élu au deuxième tour de scrutin député de la 2e circonscription de Grasse, par 6.331 voix contre 4.691 à M. Homberg, sur 13.020 votants.

Il s'inscrit au groupe de l'Union républicaine démocratique, et siège à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, à celle de la marine marchande et à celle de l'hygiène.

Il prend part à la discussion du budget du Ministère des Finances de l'exercice 1929 pour présenter des observations sur la rente à 3 %, et à la séance du 4 novembre 1930, le Président Fernand Bouisson annonce son décès à l'Assemblée.

Si son activité parlementaire avait été de courte durée, sa magistrature cannoise avait été longue et fructueuse, et c'est sur ce dernier mandat que le Président de la Chambre des députés lui rendit le plus bel hommage. « Son administration fut active, ordonnée, accueillante à tous. Sa haute courtoisie sût toujours attirer à Cannes les concours les plus précieux et les plus rares. Ceux qui furent ses adversaires n'ont jamais contesté tout ce que la ville lui doit. L'état de sa santé l'avait empêché d'exercer comme il l'avait souhaité le mandat législatif qui lui avait été confié il y a deux ans ; il avait eu le regret, il y a quelques mois, d'être écarté des affaires municipales. Mais, dans l'hommage très spontané qui lui fut rendu au lendemain de sa mort, il y avait la reconnaissance de toute une population, »

Il avait été en effet le maire du développement de Cannes.

Il était âgé de 76 ans.