Marie, François, Gilles Rever

1753 - 1828

Informations générales
  • Né le 8 avril 1753 à Dol-de-Bretagne ( - Généralité de Bretagne nord - France)
  • Décédé le 12 novembre 1828 à Couteville (Eure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 1er septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Eure
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, né à Dol (Généralité de Bretagne nord, France) le 8 avril 1753, mort à Couteville (Eure) le 12 novembre 1828, fils d'un directeur des économats de l'évêché de Dol, il fit ses études à Dol et à Rennes, et s'adonna de bonne heure à la littérature.

Rentré au concours à Saint-Sulpice, il s'y livra particulièrement aux études de physique et de mathématiques et fut pourvu à sa sortie d'une chaire de professeur à Angers. Mais chargé de rédiger le programme des thèses de philosophie, il y inscrivit plusieurs propositions que les vieux théologiens jugèrent hétérodoxes. L'évêque lui adressa des admonestations qu'il dédaigna. Aussi Rever fut-il renvoyé à Dol où il installa un cabinet de physique et s'occupa de sciences naturelles. Nommé curé de Saint-Samson-en-Tille le 19 novembre 1783, puis curé de Couteville (Eure) le 10 août 1784, il adhéra aux idées de la Révolution, prêta, en 1791, le serment civique, et faillit être élu évêque constitutionnel à la place de Robert Lindet.

Elu, le 1er Septembre 1791, député de l'Eure à l'Assemblée législative, le 5e sur 11, à la pluralité des voix sur 590 votants, il prit place à droite et vota silencieusement avec la minorité ; son nom n'est pas cité au Moniteur. Il fut membre du comité des lettres de cachet.

Un de ses amis, employé à l'imprimerie nationale, changea, d'accord avec lui, ses votes sur la table statistique alors publiée par les soins de l'assemblée; mais ce subterfuge ne profita point à Rever, qui, devenu suspect, fut incarcéré à Pont-Audemer pendant la Terreur, et ne sortit de prison qu'après le 9 thermidor. Il devint alors membre du jury de l'instruction publique à Evreux, puis professeur de physique à l'école centrale de l'Eure. Bien que mort sans s'être jamais rétracté, on lui accorda nuitamment la sépulture religieuse.

Rever avait réuni de belles collections de médailles et d'histoire naturelle qu'il légua aux sociétés savantes de son département. On a de lui plusieurs mémoires d'archéologie régionale parmi lesquels : Mémoire sur les ruines de Lillebonne (1821, Evreux) ; Mémoire sur les ruines du vieil Evreux (1827, Evreux), etc.