Nicolas, Auguste, Marie Rousseau de Saint-Aignan
1770 - 1858
- Informations générales
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- Né le 8 mars 1770 à Nantes ( - Généralité de Bretagne sud - France)
- Décédé le 21 mai 1858 à Paris (Seine - France)
1770 - 1858
Député de 1820 à 1824, de 1829 à 1834 et pair de France, né à Nantes (Généralité de Bretagne sud, France) le 8 mars 1770, mort à Paris (Seine) le 21 mai 1858, « fils de messire Jean-Louis Rousseau, seigneur de Saint-Aignan, Laforest et autres lieux, et de dame Marie-Louise de Pontual », il entra comme aspirant dans la marine royale, devint, en 1784, officier d'artillerie, fut destitué en 1792, arrêté comme suspect, emprisonné pendant 18 mois, inscrit sur la liste des émigrés quoiqu'il n'eût pas quitté la France, et rendu à la liberté peu après la chute de Robespierre.
Il travailla pendant quelque temps dans l'atelier de David, et, sous le Consulat, obtint de reprendre du service dans l'armée.
Nommé chef de bataillon en 1804, il passa, la même année, comme chef d'escadron, au grand état-major genéral, fit la campagne de 1806, assista à la bataille d'Iéna et au siège de Magdebourg, et fut ensuite chargé de plusieurs missions militaires; l'une d'elles avait pour but de faire connaître à l'empereur la force et la composition de l'armée que la Russie dirigeait contre les Turcs.
Il revint à temps pour prendre part à Eylau et à Friedland, où sa bravoure lui mérita la croix de la Légion d'honneur. Après Tilsitt, il précéda Savary à Saint-Pétersbourg, fut fort bien accueilli par le czar Alexandre, et ne revint qu'au moment de la rupture avec l'Autriche.
Aide de camp de Berthier, il fut chargé, après Eckmühl et Ratisbonne, de porter au roi de Bavière la nouvelle de la défaite des Autrichiens.
Nommé, après Wagram, écuyer de l'empereur, et créé baron de l'Empire le 31 décembre 1809, il accompagna Napoléon en Hollande en 1810, et, au moment où la guerre avec la Russie devenait imminente, fut nommé ministre plénipotentiaire prés la cour de Saxe avec mission de surveiller les agissements des petits princes allemands; il y demeura trois ans.
Lors de la campagne de 1813, sa maison fut pillée; après Leipsig, il fut fait prisonnier à Gotha par les Cosaques, et conduit au quartier-général des alliés. Il protesta contre cette violation du droit des gens et, par l'intervention de M. de Metternich qu'il connaissait, fut conduit à Tœplitz puis à Francfort, où l'empereur le chargea de porter aux alliés de nouvelles propositions de paix. Cette mission échoua.
Il suivit Napoléon jusqu'à Fontainebleau, et fut alors envoyé à Blois, près de l'impératrice, pour l'informer des événements, puis il l'accompagna à Vienne.
Rentré en France, M. de Saint-Aignan refusa de prêter serment à la Restauration et fut destitué de ses grades et fonctions. Il entra alors dans la politique.
Le 4 novembre 1820, il se présenta à la députation dans le 1er arrondissement électoral des Côtes-du-Nord (Saint-Brieuc), et échoua avec 93 voix contre 175 à l'élu, M. de Villeaucomte ; mais il fut élu, le même jour, dans le 3e arrondissement électoral du même département (Guingamp) par 120 voix (231 votants, 253 inscrits).
Réélu ensuite, le 12 janvier 1829, dans le 2e arrondissement électoral de la Loire-Inférieure (Pont-Rousseau), par 83 voix (155 votants, 190 inscrits), contre 72 à M. Levesque, il prit place à l'opposition, vota contre la nouvelle loi électorale et, en mars 1830, signa l'Adresse des 221.
Les élections du 23 juin 1830 ne lui furent pas favorables; il échoua, dans le même arrondissement, avec 110 voix contre 123 à l'élu, M. Levesque; mais il rentra à la Chambre, le 3 juillet suivant, comme député du grand collège de la Vendée, élu par 125 voix (219 votants, 233 inscrits). Il adhéra au gouvernement de juillet et devint l'un des généraux de la garde nationale de Paris.
Réélu, le 5 juillet 1831, à la fois dans le 5e collège de la Loire-inférieure (Châteaubriant) par 73 voix (79 votants, 150 inscrits), et dans le 6e collège du même département (Paimbœuf), par 68 voix (92 votants, 152 inscrits), contre 14 à M. Janière, médecin, il opta pour Paimbœuf, et fut remplacé à Châteaubriant, le 10 septembre suivant, par M. Defermon. A la fin de cette même année, il fut envoyé comme ministre plénipotentiaire de France en Suisse, pour traiter de la résiliation des capitulations et mena cette mission à bonne fin.
Nommé pair de France le 11 septembre 1835, il ne prit que peu de part aux délibérations de la Chambre haute, dans laquelle il se fit néanmoins remarquer par son indépendance. La révolution de 1848 mit fin à sa carrière politique. Promu au grade d'officier de la Légion d'honneur en 1813, il en est devenu commandeur le 7 janvier 1832.
Date de mise à jour: septembre 2013