Hubert, Joseph Carmagnolle

Né le 25 avril 1879 à Cotignac (Var), mort le 28 septembre 1944, route d'Entrecasteaux (Var).

Député du Var de 1924 à 1936.

Fils de cultivateur, Hubert Carmagnolle devint lui-même agriculteur et resta fidèle toute sa vie à son village natal dont il fut maire pendant de très longues années.

Militant de bonne heure de la fédération socialiste du Var, il demeura, lors de la scission de Tours, au parti socialiste unifié, ce qui lui valut, pendant toute sa carrière politique, de violentes attaques du parti communiste.

Il fut élu pour la première fois à la Chambre des Députés, aux élections générales du 11 mai 1924 sur la « Liste de la coalition rouge », conduite par Renaudel, qui enleva les quatre sièges du département. Membre de la Commission de l'agriculture, il déposa une proposition de loi tendant à venir en aide aux agriculteurs du Var éprouvés par les gelées et les orages de grêle (1926). Dans la discussion du budget général de l'exercice 1925, il intervint au sujet des allocations viagères des assurés obligatoires et facultatifs (1924). Dans la discussion du projet de loi portant ouverture et annulation de crédits sur l'exercice 1925, il soutint un amendement relatif aux coopératives de production agricole (1926). Il soutint également un amendement lors des débats sur un projet et des propositions de loi concernant les accidents du travail (1927).

Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin uninominal, il fut élu député de l'arrondissement de Brignoles, au second tour par 5.114 voix contre 3.108 à M. Gavoty et 1.280 à M. Barbarroux. A celles du 1er mai 1932, il fut réélu, dès le premier tour, par 5.160 voix contre 3.865 à M. Ricard et 1.153 à M. Gaou. Membre de la Commission de l'agriculture et de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, il consacra l'essentiel de son activité durant ces deux législatures aux questions agricoles. C'est ainsi qu'il élabora des rapports sur une proposition de résolution relative à la répression des fraudes sur l'essence de lavande (1929) et sur des propositions et un projet de loi relatifs aux primes à l'oléiculture (1930).

Il prit part à la discussion d'un projet de loi autorisant l'attribution d'une avance à la Caisse nationale de Crédit agricole (1931) et fut nommé par la Chambre, membre de la Commission plénière de ladite Caisse nationale (1932). Enfin, au cours de la discussion du projet de loi relatif à la viticulture et au commerce des vins, il soutint un amendement concernant l'application du blocage aux départements dont la superficie en vignobles était inférieure à celles des années précédant l'invasion du phylloxéra (1932). Aux élections générales du 26 avril 1936, Hubert Carmagnolle n'obtint, au premier tour de scrutin que 1929 voix, ce qui le classait au quatrième rang des candidats en présence : il ne maintint pas sa candidature pour le second tour. Resté maire de Cotignac sous l'occupation, il fut arrêté et traduit devant le Comité départemental de libération de Brignoles qui le relâcha, aucun fait de collaboration n'ayant été retenu contre lui. Mais il fut enlevé à son domicile le 28 septembre 1944 et assassiné sur la route d'Entrecasteaux (Var). Il était âgé de 65 ans.