Jean-Baptiste Dochier

1742 - 1828

Informations générales
  • Né le 2 décembre 1742 à Romans ( - Généralité de Grenoble France)
  • Décédé le 28 décembre 1828 à Romans (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 3 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Drôme
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, né à Romans (Généralité de Grenoble) le 2 décembre 1742, mort à Romans (Drôme) le 28 décembre 1828, il fit son droit à Paris, et fut reçu avocat au parlement.

De retour à Romans, il devint échevin de la ville (1768) ; il y exerçait la profession d'homme de loi au moment de la Révolution, et avait habilement défendu les intérêts de la ville dans un procès contre le chapitre de Saint-Bernard. En 1789, l'Eloge de Bayard lui valut le titre de membre de l'Académie delphinale.

Le 3 septembre 1791, il fut élu député de la Drôme à l'Assemblée législative, le 7e et dernier, par 222 voix sur 320 votants. Le Moniteur ne cite son nom qu'à propos de la confirmation de la nomination d'un procureur syndic à Mamers (30 décembre 1791). Il siégea parmi les modérés, et, après la session, entra au tribunal de cassation.

Le 12 prairial an VIII, il fut nommé juge au tribunal d'appel de Grenoble, mais sa santé l'obligea de résigner ces fonctions; il revint alors se fixer à Romans comme avocat consultant. Maire de Romans, du 22 ventôse an XIII au 1er janvier 1808, il refusa, aux Cent Jours, malgré les pressantes sollicitations de M. Descorches de Sainte-Croix, préfet de la Drôme, de reprendre les fonctions municipales.

Voici, sur le compte de M. Dochier, un curieux rapport de la police impériale de 1810: « Son caractère m'a paru souvent manquer de tenue et d'énergie. C'est un esprit brillant: il a beaucoup d'aptitude aux affaires lorsque les illusions de son imagination ne le trompent pas. Son amour-propre soulève parfois celui des autres qu'il ne ménage pas assez. Ses opinions politiques sont un peu variables, suivant les circonstances, mais très favorables à un gouvernement ferme et qui veut l'ordre. Sa moralité est celle d'un garçon vieilli dans le célibat, et ennemi de la gêne, ce qui lui a fait quelquefois reprocher de ne pas avoir été toujours assez délicat dans le choix de ses liaisons intimes. »

On lui doit: Recherches historiques sur la taille en Dauphiné (1883).- Mémoires sur les corvées en Dauphiné (1787). - Mémoires sur la ville de Romans (1812).- Dissertation sur l'origine et la population de Romans (1813). - Essai historique sur le chapitre de Saint-Bernard (1817). - Recherches sur l'impôt foncier en Dauphiné (1817).