Constant, Joseph, César, Eugène Gossuin
1758 - 1827
- Informations générales
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- Né le 12 mars 1758 à Avesnes-sur-Helpe ( - Généralité de Valenciennes France)
- Décédé le 9 avril 1827 à Paris (Seine - France)
1758 - 1827
Député en 1791, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif de l'an VIII à 1802, représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Avesnes-sur-Helpe (Généralité de Valenciennes) le 12 mars 1758 « de Me François Joseph Eugène Gossuin, maire héréditaire de cette ville et de Delle Marie Marguerite Joseph Pillot », mort à Paris (Seine) le 9 avril 1827, frère aîné de Louis Marie Joseph Gossuin qui avait été député en 1789, il était, avant la Révolution, administrateur des domaines et forêts du duc d'Orléans.
Maire d'Avesnes (1781) et membre de la commission chargée (1790) d'administrer le département du Nord, il fut désigné l'année suivante comme président de l'assemblée électorale, et élu (29 août 1791) député du Nord à l'Assemblée législative, le 3e sur 12, par 569 voix sur 902 votants. Il y vota avec la majorité.
Réélu, en septembre 1792, par le même département, membre de la Convention, il proposa, le 8 octobre, de mettre à prix la tête du prince Albert de Saxe-Teschen pour avoir bombardé Lille. Lors du jugement de Louis XVI, Gossuin était absent : la mission qu'il remplissait à l'armée du Nord ne lui permit pas de prendre part au vote. A son retour, il fut l'auteur d'un rapport contre Dumouriez et fut nommé membre du comité de la guerre, aux travaux duquel il prit une part considérable. Gossuin opina le plus souvent avec les modérés. Cependant, lors de l'insurrection jacobine du premier prairial an III, et de l'envahissement de la Convention, il demanda que le président de l'Assemblée donnât l'accolade fraternelle à l'orateur des insurgés; l'accolade fut donnée, bien que la motion eût été accueillie par de nombreux murmures. Aussi, le lendemain, Gossuin s'en excusa en alléguant qu'étant de la députation envoyée sur la place du Carrousel, il rentrait dans la salle et n'avait pas entendu l'orateur.
Le département du Nord l'envoya au Conseil des Cinq-cents le 24 vendémiaire an IV, par 411 voix sur 619 votants, et, étant sorti le 1er prairial an V, le renomma le 25 germinal an VI.
Partisan du coup d'Etat de Bonaparte, il fut admis, le 4 nivôse an VIII, par le Sénat, sur la liste des membres du nouveau Corps législatif, où il siégea jusqu'en 1802.
Le 2 pluviôse an IX, il fut appelé aux fonctions d'administrateur des forêts nationales : il les conserva jusqu'au second retour des Bourbons.
Elu, le 11 mai 1815, représentant du Nord à la Chambre des Cent-Jours, par 57 voix sur 63 votants, il termina sa carrière parlementaire après cette courte législature.
La Restauration l'impliqua, en raison de sa collaboration à la Bibliothèque historique, dans un procès de presse (1820) où il eut pour coaccusés Comte, du Censeur européen, et plusieurs autres journalistes libéraux. Gossuin fut pour sa part condamné à un an d'emprisonnement et 600 francs d'amende, comme « coupable de s'être insurgé contre l'autorité du roi et des Chambres et d'avoir provoqué à la désobéissance aux lois » .
Date de mise à jour: novembre 2014