Pierre, Florent Louvet
1757 - 1818
- Informations générales
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- Né le 20 novembre 1757 à Laucourt ( - Généralité de Soissons France)
- Décédé le 20 mai 1818 à Paris (Seine - France)
1757 - 1818
Député en 1791, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif de l'an VIII à 1815, représentant aux Cent-Jours, né à Laucourt (Généralité de Soissons) le 20 novembre 1757, mort à Paris (Seine) le 20 mai 1818, « fils de Joseph-Antoine Louvet, laboureur à Laucourt, et de Henriette Debout », il était avocat avant la Révolution. Il devint, en 1790, juge au tribunal de district de Montdidier.
Elu, le 3 septembre 1791, député de la Somme à l'Assemblée législative, le 10e sur 12, par 279 voix (336 votants), il opina avec la majorité réformatrice et prit plusieurs fois la parole, sur la suppression des apanages des princes émigrés, sur la suppression des droits casuels, fit rendre un décret pour accélérer les jugements de la Haute Cour, défendit le marquis de Saint-Huruge qui venait d'être arrêté à Péronne, fit prohiber l'exportation des matières d'or et d'argent, etc.
Le 9 septembre 1792, il fut envoyé à la Convention par le même département, le 8e sur 13, avec 296 voix (442 votants). Dans le procès du roi, Florent Louvet, dont les opinions se rapprochaient de celles des Girondins, exprima l'avis suivant :
« Je vote pour la réclusion pendant la guerre, et pour le bannissement à perpétuité après la paix. Telle est mon opinion, j'en ai donné les motifs, ils sont imprimés, je m'y réfère. J'ai peut-être été dans l'erreur ; mais j'avais pour moi les réflexions que me font naître les circonstances où nous vivons, et celles où nous vivrons probablement encore longtemps ; j'avais pour moi les leçons de l'histoire, les exemples des temps anciens, ceux des temps modernes, et l'exemple célèbre du premier des Brutus, dont l'image, M. le président, est au-dessus de vous, comme pour nous rappeler à ce généreux exemple. Mon opinion ne me paraît pas devoir être celle qui prévaudra ; mais je n'en ai pas moins dû vous l'énoncer, puisque je l'ai crue et la crois encore la plus utile. Puisse au surplus le génie tutélaire de la République garantir mon pays des malheurs qui, je le dis avec un profond sentiment de douleur, me paraissent menacer la liberté française. »
Il combattit le système d'établissement des grandes communes, protesta contre l'arrestation de ses collègues au 31 mai, vota contre Robespierre au 9 thermidor, et intervint dans plusieurs discussions intéressant l'armée, les contributions, les écoles, etc.
Député de la Somme au Conseil des Cinq-Cents, le 23 vendémiaire an IV, avec 302 voix (315 votants) dont il sortit en l'an V, il obtint sa réélection, le 24 germinal an VI.
Il se montra favorable au 18 brumaire, et, le 4 nivôse an VIII, fut appelé par le Sénat conservateur à représenter la Somme au nouveau Corps législatif, où il siégea jusqu'en 1815, ayant été réélu de nouveau le 25 vendémiaire an XIV, puis le 4 mai 1811.
Le 6 octobre 1810, il fut créé chevalier de l'empire.
Le chevalier Louvet fit encore partie de la Chambre des Cent-Jours, où il représenta (11 mai 1815), avec 33 voix sur 53 votants, l'arrondissement de Montdidier.
Chevalier de la Légion d'honneur du 22 avril 1810.
Date de mise à jour: mai 2013