Jean-Baptiste Mosneron de Launay

1738 - 1830

Informations générales
  • Né le 28 août 1738 à Nantes ( - Généralité de Bretagne sud France)
  • Décédé le 25 juin 1830 à Saint-Gaudens (Hautes-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 5 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Droite
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 25 décembre 1799 au 1er juillet 1804
Département
Loire-Inférieure

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, et au Corps législatif en l'an VIII, né à Nantes (LGénéralité de Bretagne sud) le 28 août 1738, mort à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) le 25 juin 1830, d'une riche famille d'armateurs nantais, il voyagea en Angleterre et en Hollande, alla à Saint-Domingue sur un navire de son frère, mais, plus épris de littérature que de commerce, revint étudier le droit à Paris où il composa des tragédies, et fit paraître en 1786 une traduction du Paradis perdu de Milton, qui eut six éditions.

Officier municipal à Nantes en 1789, il fit partie de la députation envoyée à Paris, à l'Assemblée constituante, par le commerce de Nantes, et prononça, le 26 février 1790, à la Société des Amis de la Constitution, un discours sur les colonies et la traite des noirs, dans lequel il demandait que l'Assemblée déclarât « qu'elle n'entendait faire aucune application de ses décrets aux colonies, qui seraient exploitées comme par le passé, sauf à attendre la manifestation de leur vœu ».

Elu, le 5 septembre 1791, député de la Loire-Inférieure à l'Assemblée législative, le 8e et dernier, par 150 voix (216 votants), il y défendit les prêtres qui n'avaient pas prêté le serment constitutionnel et demanda que l'autorité ne prît des mesures rigoureuses que contre ceux qui troubleraient réellement l'ordre public; il vota avec le côté droit et se trouva aux côtés du roi dans la journée du 10 août 1792.

Arrêté sous la Terreur, il fut incarcéré au Luxembourg, et mis en liberté après la chute de Robespierre. Favorable au 18 brumaire, il fut choisi, le 4 nivôse an VIII, par le Sénat conservateur, pour représenter la Loire-Inférieure au nouveau Corps législatif, où il resta jusqu'en l'an XI.

Il publia, à ce moment, une Vie du législateur des chrétiens sans lacunes, ni miracles, dont il récusa plus tard la paternité. Il parut alors se consacrer à ses intérêts privés et à la littérature, dans sa retraite de Bagnères-de-Luchon, où il s'était marié. C'est de cette époque que datent La Vie de Milton (1804) et des romans : Memnon ou le jeune israélite et le Vallon aérien.

A la seconde Restauration, il obtint, en raison de son attitude à l'Assemblée législative, la croix de la Légion d'honneur, et la direction de l'entrepôt des tabacs à Saint-Gaudens, et, en 1822, le titre de baron, après une vive protestation monarchique de sa part contre la conduite d'un de ses neveux impliqué dans la conspiration de Berton.

On a encore de lui : Essai sur l'homme, de Pope, des dissertations sur les langues, etc.